L’écosystème financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a enregistré une importante étape, ce mardi 23 septembre, à Libreville. Il est question de la signature d’une convention entre la Commission de surveillance des marchés financiers de l’Afrique centrale (Cosumaf) et Private Infrastructure Development Group (PIDG), représentés respectivement par la présidente Jacqueline Adiaba-Nkembé et le chef du Département d’assistance technique, Emilio Maria Cattaneo.  

Jacqueline Adiaba-Nkembé et Emilio Maria Cattaneo s’échangeant les documents à l’issue de la signature de la convention. © GabonReview

 

Le développement du secteur financier et la promotion d’un environnement propice à l’investissement ont été au centre des travaux et d’une Convention signée, ce 23 septembre, entre la Commission de surveillance des marchés financiers de l’Afrique centrale (Cosumaf) et Private Infrastructure Development Group (PIDG). Un développeur et investisseur innovant de projets d’infrastructure qui mobilise des investissements privés dans des infrastructures durables et inclusives, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et du Sud-Est. Il est donc question de créer un écosystème financier solide et inclusif qui favorise l’émergence de solutions innovantes pour le financement des projets structurants.

«Construire un écosystème résilient, inclusif, pour améliorer la connaissance»

Présidente de cette autorité de régulation, de contrôle et de supervision du marché financier de la Cemac, Jacqueline Adiaba-Nkembé a souligné que cette signature lançait «des travaux, des chantiers structurants pour l’écosystème financier» de la région. Elle a mis en avant trois projets majeurs, à savoir la mise en place d’un plan d’éducation financière, la refonte des documents d’information adaptés aux standards internationaux, et l’élaboration de règles comptables et prudentielles spécifiques. Selon elle, ces chantiers visent à «construire un écosystème résilient, inclusif, pour améliorer la connaissance et la perception de la zone Cemac».

Jacqueline Adiaba-Nkembé insiste particulièrement sur l’importance du plan d’éducation financière qui va toucher un large public, notamment les jeunes, les femmes et les salariés. Elle note que «la Cemac bénéficie d’une capacité d’épargne informelle assez élevée». Mais, elle estime que cette épargne «n’est pas diversifiée», car «les populations n’ont pas connaissance des opportunités qu’offre le marché financier». Ce programme d’éducation doit donc sensibiliser et impliquer l’ensemble de la population pour intégrer l’investissement financier dans leurs choix, tout en assurant la protection de l’épargne grâce à la régulation rigoureuse de la Cosumaf.

Rassurer les investisseurs internationaux

Quelques clichés de la signature. © GabonReview

Chef du département d’assistance technique au PIDG, partenaire financier principal de ces projets, Emilio Maria Cattaneo a rappelé que le PIDG soutient «le développement des actifs dans les secteurs d’énergie, de télécommunications, de l’eau, des transports, et aussi de l’agriculture» à travers des marchés de capitaux. Il a insisté sur le rôle crucial des réformes des marchés financiers pour les rendre «plus efficaces, plus attractifs pour les investisseurs locaux, régionaux et internationaux», tout en permettant aux émetteurs «de trouver des fonds de financement plus larges, plus efficaces, moins chers aussi».

La présidente de la Cosumaf a également indiqué que la révision du document d’information s’inscrit dans une volonté d’aligner la zone Cemac aux normes internationales, notamment en intégrant des critères ESG (environnementaux, sociaux et gouvernementaux) et des thématiques comme la finance climatique. Cette démarche vise à rassurer les investisseurs internationaux en garantissant la transparence et la rigueur des opérations financières pour ainsi renforcer la confiance dans le marché régional.

Une nouvelle ère pour un marché financier régional plus professionnel, inclusif et porteur

Elle a de même réaffirmé l’engagement ferme de la Cosumaf dans cette convention. «La Cosumaf s’engage fermement à respecter toutes les clauses de cet appui, témoignant ainsi de notre détermination à garantir une utilisation transparente et efficace des ressources mises à notre disposition». «Nous considérons cet engagement comme un impératif moral et éthique, essentiel à la confiance que nous plaçons dans nos partenariats», a-t-elle dit. 

Pour les responsables des deux institutions, ce partenariat avec le PIDG ouvre une nouvelle ère pour un marché financier régional plus professionnel, inclusif et porteur de développement pour toute la zone Cemac.

 

 
GR
 

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