CNSS : le chrono est lancé pour Christophe Eyi

L’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), qui a officiellement pris ses fonctions jeudi 9 juin, a jusqu’à mi-2023 pour remettre cette structure sur les bons rails, alors que les retraités ont barricadé la route au centre-ville et au PK8 ce vendredi, en raison d’un nouveau retard observé dans le paiement de leurs pensions pourtant promis par la direction générale avant sa dissolution trois jours plus tôt.

Christophe Eyi (à gauche), lors de la passation de charges, le 9 juin 2022, à Libreville. © Twitter/Min. Santé
Trois jours après sa nomination intervenue dans la foulée de la dissolution par le Conseil des ministres du conseil d’administration et de la direction générale de cette structure en proie à de «profonds dysfonctionnements» dans l’accomplissement de sa mission de service public depuis plusieurs années, Christophe Eyi a officiellement pris ses fonctions à la tête de l’administration provisoire mise en place le 7 juin dernier. Conformément aux attentes des plus hautes autorités du pays, sa tâche est d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS. Sa copie est attendue en fin juin 2023 au plus tard.
Si au cours de la cérémonie de passation de charges avec l’ancien PCA et l’ex-équipe dirigeante le nouveau promu a promis de tout mettre en œuvre pour mériter la confiance placée en lui, en parvenant notamment la restructuration de la Caisse, il n’a pas moins reconnu devant le ministre de la Santé et des Affaires sociales et sa collègue déléguée qui présidaient la séance qu’il aura fort à faire. Et parmi les documents transmis à l’administrateur provisoire, l’on comptait, entre autres, le projet de budget de l’exercice 2022, le projet de plan de restructuration, les résultats de l’étude actuarielle, la créance des fournisseurs.

Certains des retraités ayant posé des barricades au PK8. © D.R.
Nouvelle colère des retraités
En guise de cadeau de bienvenue, les retraités ont érigé des barricades ce vendredi 10 juin sur la voie menant au siège social de la CNSS au centre-ville de Libreville et au Marché banane, au PK8, sur la Route nationale 1. La raison de ce nouveau coup de sang : le retard observé dans le paiement des pensions et rentes du 2e trimestre 2022. C’était, en tout cas, l’annonce faite le 6 juin dernier par l’ancienne direction générale dans un communiqué.
Tout en s’excusant des désagréments occasionnés par cette situation, la CNSS, qui n’avait pas manqué de souligner que ce retard est indépendant de sa volonté, avait pourtant annoncé ce paiement pour le 10 juin, soit 5 jours après la date habituelle. Pour rappel, au Gabon, les pensions sont payées à partir du 5e jusqu’au 10e jour du mois.

5 Commentaires
Ah grand frère monsieur EYI, faite très attention, c’est un gros piège qu’on a tendu en vous confiant la CNSS en faillite.
C’est un gros cadeau empoisonné, j’èspère qu’on ne vous accusera pas d’avoir tué la CNSS.
Ou allez vous vous trouver les milliards qu’il faut à la CNSS?
Comment allez vous payé les gros salaires des pétroliers de la CNSS?
Le joujou reviendra aux incompétents jouisseurs du clan lorsqu’il aura été réparé…
La CNSS est la maison des familles et des membres de la court altogoveenne des Bongos. Ces gros salaires s’expliquent par le traitement privilgié réservé aux altogoveens dans l’administration publique et parapublique qu’il tuent par le népotisme et la concussion avant qu’il ne refoulent la patate pourrie à d’autres pour cacher leur mafia.
C’est quand les altogoveens et leurs familles ont fini de couler la CNSS qu’on donne enfin la patate pourri à un non altogoveens. Comment les Bongos peuvent faire d’une structure sensé gérer l’argent durement gagné par tous les gabonais une chasse gardée des membres de leur court et leurs familles altogoveens sachant que le népotisme et la concussion allait mettre en danger l’avenir de cette structure?
Bien dit !
Ce fut le cas pour Air Gabon !
Au Gabon on ne tire jamais de leçon des erreurs du passées.
Quel dommage !