Deux mois. C’est le délai accordé au comité de suivi mis en place par les autorités pour proposer un plan d’accompagnement des déguerpis de derrière l’Assemblée nationale. Reçus récemment par le chef de l’État, les représentants de ces familles saluent une décision présidentielle jugée équitable, qui inclut désormais ceux qui, bien que sans titres fonciers, n’avaient jamais été indemnisés.

Les non-détenteurs de titres fonciers seront eux aussi relogés. © D.R.

 

Les représentants officiels des déguerpis installés dans la zone de Plaine-Orety/Derrière l’Assemblée nationale, récemment reçus par le chef de l’État, ont organisé une conférence de presse pour restituer le contenu de cette rencontre. «La terre appartient à l’État et nous reconnaissons ne pas disposer de titres fonciers. C’est un fait, nous l’assumons», a déclaré Grévice Ndong Ovono, porte-parole du collectif, évoquant les difficultés rencontrées par ces familles installées depuis des décennies. «Nous avons bâti, investi, grandi, vécu sur cette terre. Ce ne sont pas des squats opportunistes, mais de véritables quartiers de vie, forgés par l’effort, la patience et l’espoir», a-t-il souligné.

Il a rappelé que l’annonce initiale, réservant l’accompagnement social aux seuls détenteurs de titres fonciers, avait semé la crainte parmi les populations concernées. «Nos cris ont été entendus», a-t-il affirmé, saluant une écoute attentive du président de la République, qui les a reçus «la main sur le cœur». À l’issue de cette rencontre, a-t-il informé, le président Oligui Nguema «a décidé que toutes les personnes installées sur les terrains de l’État, ne disposant pas de titres fonciers, mais n’ayant jamais été indemnisées, seront désormais prises en compte dans l’accompagnement social à condition de n’avoir jamais été dédommagées». Une décision que le collectif salue comme étant «juste, forte et courageuse».

Selon Grévice Ndong Ovono, pour mettre en œuvre cette mesure, un comité de suivi a été mis en place. Sous la coordination du vice-président de la République, il est composé de la présidente du Conseil économique, social et environnemental, du ministère de l’Habitat, de l’ANUTTC, du maire central et de représentants des déguerpis. Ce comité a pour mission d’élaborer, dans «un délai de deux mois», un plan précis d’accompagnement à soumettre au chef de l’État, a précisé Grévice Ndong Ovono.

 
GR
 

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