Alors que la date limite du 25 juin approche, délai légal fixé à 60 jours après la proclamation, le 25 avril, des résultats officiels de la présidentielle, la Cour des comptes rappelle aux candidats à ce scrutin leur obligation de déposer leurs comptes de campagne. À ce jour, seul le président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, a transmis les siens. Les sept autres candidats sont sommés de s’exécuter dans les délais.

Selon la Cour des comptes, seul Oligui Nguema a produit ses comptes. © Communication présidentielle

 

À travers un communiqué rendu public sur ses différents canaux, la Cour des comptes a rappelé aux huit candidats ayant pris part à la présidentielle du 12 avril 2025 leur obligation de déposer leurs comptes de campagne au Greffe de la juridiction financière au plus tard le 25 juin 2025. Ce délai correspond aux soixante jours prévus par le Code électoral après la proclamation officielle des résultats, intervenue le 25 avril dernier. Dans son message, la Cour précise que seul le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, par ailleurs président élu de la République, a à ce jour procédé au dépôt de ses comptes.

Une situation que déplore la juridiction financière, qui appelle les sept autres candidats à se conformer aux dispositions légales. Le premier président de la Cour, Alain-Christian Iyangui, a rappelé qu’en vertu de «l’article 369 de la loi organique n° 001/2025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral en République gabonaise», chaque candidat est tenu de produire ses comptes de campagne dans les délais impartis. Ce, en précisant que ces comptes doivent être accompagnés d’un état des sources de financement, d’un état des dépenses effectuées, ainsi que des pièces justificatives afférentes.

Le dépôt, effectué contre récépissé au Greffe de la Cour des comptes, permet à celle-ci de procéder à l’examen des documents transmis et d’en consigner les résultats dans un rapport d’instruction. Ce dernier mentionne les éventuels candidats défaillants, lesquels disposent alors d’un délai de quinze jours à compter de la notification des griefs pour produire un mémoire en défense accompagné des pièces manquantes. Si l’analyse révèle des faits de financement illicite ou un dépassement du plafond des dépenses de campagne, la juridiction peut engager la responsabilité personnelle du candidat.

Sans préjudice des sanctions pécuniaires prévues, la Cour peut prononcer l’inéligibilité du candidat fautif pour une durée allant de cinq à dix ans. Elle est également habilitée à transmettre les faits au procureur de la République territorialement compétent.

 
GR
 

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