Conférence budgétaire 2026 : bâtir un budget de transformation aligné sur les priorités du pays

Le gouvernement gabonais a lancé, le 21 juillet, les conférences budgétaires pour l’année 2026. Présidées par le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, elles visent à identifier les recettes mobilisables, y compris les dons et fonds de concours, pour préparer la Loi de finances de 2026 sur des bases réalistes et transparentes. «Notre objectif n’est pas de présenter un budget équilibré sur le papier. Notre ambition est de bâtir un budget de transformation. Un budget aligné sur les priorités du pays», a indiqué Barro Chambrier.

Le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier (face caméra) et les autres acteurs intervenants lors de Conférence budgétaire 2026. © D.R.
Conformément à la loi organique relative aux Lois de finances, des conférences budgétaires sur les recettes se déroulent du 21 au 24 juillet 2025, à Libreville. Placées sous la direction du vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, elles se déroulent avec la participation du ministre d’État en charge des Finances, Henri Claude Oyima. Si ces rencontres visent à identifier les recettes mobilisables pour préparer la Loi de finances de 2026 sur des bases réalistes et transparentes, elles ont été l’occasion pour le responsable en charge des finances publiques du Gabon de réaffirmer également la politique de l’État en faveur de l’unicité des caisses, tout en invitant à une centralisation stricte des recettes publiques.
«On ne peut plus construire un budget solide sans d’abord connaître, maîtriser et sécuriser ses ressources»

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Les rencontres du 2-Décembre permettront d’identifier les recettes générales des administrations publiques, de recenser les dons, les legs et les fonds de concours provenant des partenaires au développement et d’évaluer, de manière réaliste, les recettes mobilisables pour l’élaboration de la Loi de finances 2026. Il s’agit en général de fixer les grandes priorités budgétaires et les normes de dépenses, de définir les modalités pratiques d’élaboration du budget de l’Etat.
Cette démarche entend booster l’économie du pays et assurer un développement économique durable. L’initiative place désormais la gestion rigoureuse et transparente des recettes de l’État au cœur des préoccupations, avant même d’aborder les dépenses publiques. L’objectif est de renforcer la souveraineté financière du Gabon, en sécurisant et en maîtrisant mieux ses ressources. «Ce choix stratégique démontre une volonté claire de rompre avec les pratiques du passé : on ne peut plus construire un budget solide sans d’abord connaître, maîtriser et sécuriser ses ressources», a fait savoir le vice-président du gouvernement.
Pour Barro Chambrier, «mettre les recettes au cœur du débat budgétaire, c’est affirmer une ambition de souveraineté financière, de réalisme budgétaire et de transparence dans la mobilisation des moyens de l’Etat».
Ambition d’une croissance économique hors pétrole d’au moins 5%
Le gouvernement veut ainsi éviter les ajustements budgétaires de dernière minute dus à des estimations incertaines. Le budget ne sera plus simplement équilibré sur le papier, mais conçu comme un budget de transformation reflétant les priorités nationales et axé sur la rigueur et la performance. «Nous ne pouvons plus continuer à construire notre budget sur des bases incertaines où les recettes sont estimées, les dépenses sous déclarées», a-t-il ajouté, soulignant que «notre objectif n’est pas de présenter un budget équilibré sur le papier. Notre ambition est de bâtir un budget de transformation. Un budget aligné sur les priorités du pays».
S’exprimant lors de ce rendez-vous qui durera quatre (4), Henri Claude Oyima, a fait savoir que cette nouvelle approche vise non seulement la transparence et la responsabilité, mais aussi une amélioration concrète du niveau de vie des Gabonais. Les secteurs prioritaires incluent l’énergie, l’eau, l’éducation, la santé, l’habitat, l’agriculture, ainsi que l’industrialisation et le numérique. Dans ce contexte, le gouvernement ambitionne une croissance économique hors pétrole d’au moins 5%, en ciblant rigoureusement les dépenses publiques.
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté plus large de consolidation et de discipline budgétaire, dans un contexte où le Gabon cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance au pétrole. La nouvelle stratégie budgétaire, axée sur la mobilisation renforcée des recettes propres et la transparence, s’aligne sur les engagements internationaux et les objectifs de croissance durable visés par le pays.

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