Conflit au PDG : L’aile Onanga Y’Obégué interdite de réunion au siège de Louis

Alors que la fraction du Parti démocratique gabonais (PDG) conduite par Ali Akbar Onanga Y’Obégué, secrétaire général de cette formation nommé par l’ex-président, le Distingué-Camarade-Président Ali Bongo Ondimba, tenait à organiser une réunion de prise de contact au siège de Louis, elle a été purement et simplement éconduite, ce lundi 21 juillet. Les occupants des lieux, notamment de la fraction dirigée par Blaise Louembé, ont apposé une fin de non-recevoir pour l’ouverture des portes. La réunion du clan Onanga Y’Obégué devait donc se tenir, mais ailleurs qu’à Louis.

Arthur Benga Ndjemé, le Secrétaire général adjoint 1 du PDG (Aile loyaliste), le 21 juillet 2025. © GabonReview
Programmée pour ce lundi 21 juillet au siège de leur formation politique au quartier Louis à Libreville, la réunion de la branche, du Parti démocratique gabonais dirigé par Ali Akbar Onanga Y’Obégué, loyale à Ali Bongo Ondimba, n’a pas pu avoir accès à la salle. L’autre fraction de cette écurie politique, pourtant presque soixantenaire et nageant actuellement en eaux troubles, a même sollicité les forces de l’ordre et de sécurité pour empêcher la tenue de cette rencontre de prise de contact.
«Pour exclure une personne d’un pari, il faut avoir la qualité, la compétence»

Vue du siège et de la Secrétaire générale du PDG Angélique Ngoma, Aile Louembé, le 21 juillet 2025. © GabonReview
Au siège de l’ex-parti au pouvoir, ce n’était donc pas forcément la grande sérénité. La scission née au lendemain du coup d’État d’août 2023 et l’absence de soutien à Ali Bongo, leader de cette formation jusqu’au putsch, mais également les démissions et les positions divergentes continuent d’affaiblir ce parti fondé en 1968. Pour preuve, l’une des deux fractions souhaitant tenir une réunion n’a pas pu avoir accès à l’espace approprié. «Un camarade nous a fait savoir qu’il aurait reçu les instructions strictes de ne pas nous laisser tenir cette réunion», a déclaré Arthur Benga Ndjemé, le secrétaire général adjoint 1 du PDG, nommé le 14 mai 2025 par le président Ali Bongo Ondimba.
Il estime que ceux en charge de la gestion du siège étaient au courant qu’ils y organiseraient leur réunion. «Contrairement à ce qui est répandu dans la presse, aucun d’entre nous n’a été radié du PDG par la volonté de qui que ce soit, parce que l’adhésion à un parti est un acte volontaire et la démission l’est tout autant », a-t-fait savoir, ajoutant que «pour exclure une personne d’un parti, il faut avoir la qualité, la compétence».
Questionnée sur cet épisode au siège de leur formation politique, la secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, nommée par l’aile Loumbé, a déclaré : « Aucun membre du PDG ne peut être refusé d’accès dans sa maison s’il est militant».
PDG : «Un parti qui appartient à ses militants» ?
Elle a insisté sur le fait que «le PDG a son histoire». «C’est notre histoire, nous n’allons pas renier l’histoire du PDG ; un parti créé le 12 mars 1968 et qui a aujourd’hui 57 ans. Au cours de son histoire, nous avons eu un président fondateur, le président Omar Bongo Ondimba, nous avons eu un Distingué-Camarade-Président qui, en septembre 2024, s’est mis en réserve de la République et des affaires politiques», a-t-elle ajouté, expliquant par ailleurs qu’«à partir de ce moment, le PDG s’est réorganisé, s’est mis en place de nouvelles structures à l’issue d’un congrès extraordinaire et qui permet à ce parti de fonctionner jusqu’à maintenant». «Un parti qui appartient à ses militants», a dit la secrétaire générale.
Malgré les argumentaires des deux directions du parti pour justifier leur position, cette bataille pour le contrôle du siège du PDG n’a pas encore livré son verdict. Ceci d’autant plus que, depuis Londres, où il réside actuellement, Ali Bongo a récemment indiqué qu’il reste et demeure le président de cette ancienne formation au pouvoir.

2 Commentaires
Ali Akbar et surtout Ali Bongo sont piégés et aveuglés par leur personnalité égocentrique. Mais tôt ou tard, l’orgueil finit toujours par la destruction, la ruine, comme celle du PDG, comme celle du Gabon. Ils insistent pour rien. Tous les signaux montrent que Ali Bongo et même le PDG sont finis, autant physiquement que spirituellement. Un serpent sans tête qui continue de remuer sa queue.
Quand ces gens pillaient notre pays, les choses étaient faciles pour eux, c’est maintenant que nous allons évaluer ce que chacun d’eux représente, en terme de capacité de mobilisation, de probité morale et de résilience.