À l’initiative conjointe des Républiques gabonaise et française, facilitatrices du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), Libreville accueille, du 9 au 12 juillet 2025, une conférence régionale sur la criminalité environnementale et le conflit homme-faune. Objectif : renforcer la coopération sous-régionale et internationale face aux menaces croissantes sur les écosystèmes forestiers.

Libreville accueille, du 9 au 12 juillet 2025, une conférence régionale sur la criminalité environnementale et le conflit homme-faune. © D.R.

 

Durant quatre jours, la capitale gabonaise se transforme en plaque tournante des discussions environnementales en Afrique centrale. Placée sous l’égide du PFBC, la conférence s’inscrit dans une dynamique de lutte coordonnée contre la criminalité environnementale et la gestion des conflits croissants entre les communautés humaines et la faune sauvage. Ce rendez-vous d’envergure régionale bénéficie du soutien institutionnel de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que de plusieurs partenaires techniques et financiers internationaux.

La conférence, organisée avec le soutien financier du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et mise en œuvre par l’Agence Française de Développement (AFD) et Expertise France, réunit gouvernements, chercheurs, ONG, bailleurs et représentants des communautés locales pour coordonner les réponses aux trafics illicites de ressources naturelles et aux conflits liés à la faune.

Des enjeux de gouvernance et de sécurité écologique

Le programme prévoit des tables rondes, des ateliers thématiques et des dialogues multisectoriels centrés sur les mécanismes de lutte contre la criminalité environnementale, le renforcement des cadres juridiques et la cohabitation pacifique entre humains et faune sauvage. Le phénomène, de plus en plus préoccupant dans les zones rurales et périphériques, alimente à la fois l’insécurité, la pauvreté et la perte de biodiversité.

Outre les sessions officielles, des espaces de réseautage, des expositions thématiques et des événements parallèles ponctuent chaque journée, favorisant la circulation des connaissances entre chercheurs, ONG, décideurs politiques et communautés locales. Une attention particulière est portée à la valorisation du capital naturel forestier, à la transhumance pastorale transfrontalière et à la sécurisation des territoires écologiques.

Cette rencontre vise à encourager une gouvernance partagée des ressources naturelles du Bassin du Congo. L’accent est mis sur la coopération interinstitutionnelle, la montée en compétence des acteurs locaux et l’implication de la société civile dans la surveillance, la prévention et la gestion des conflits environnementaux.

Alors que le Bassin du Congo reste le deuxième plus grand massif forestier tropical de la planète, cette conférence entend marquer une étape décisive dans la lutte contre les menaces qui pèsent sur ce patrimoine écologique vital pour l’Afrique et le monde.

 
GR
 

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