Crise des déchets à Libreville : le projet de Nkoltang otage de 6 milliards manquants

Malgré des années de préparation, le futur Centre de traitement et de valorisation des déchets de Nkoltang, destiné à résoudre la crise des déchets à Libreville, reste dans l’impasse. Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a révélé que l’absence d’une enveloppe de 6 milliards de francs bloque la concrétisation de ce projet essentiel pour la capitale.

Le site de Nkoltang devant accueillir le CET et le CTVD, le 16 mai 2025. © D.R.
Le 16 mai 2025, lors d’une visite sur le site de Nkoltang, le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a révélé que la construction du futur Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) ainsi que du Centre d’enfouissement technique (CET) temporaire du Grand Libreville est suspendue faute de financement. Une enveloppe de 6 milliards de francs, indispensable au démarrage du projet, n’est actuellement pas inscrite dans le budget de l’État. «Nous avons clairement un problème de moyens. Pour pouvoir construire ici un Centre d’enfouissement technique, il y a une enveloppe de 6 milliards qui doit être allouée par l’État», a-t-il dit.
«Et aujourd’hui cette enveloppe n’est pas budgétisée. Et ça bloque tout le projet», a expliqué le ministre. Selon lui, l’absence de cette somme empêche l’avancement de cette solution cruciale pour la gestion des déchets à Libreville. Pourtant, le projet, qui vise à transférer les déchets de la décharge de Mindoube vers le site de Nkoltang, a été initié depuis 2014. Mays Mouissi entend avec ce projet, ne pas «déplacer le problème» mais le résoudre en utilisant des techniques de valorisation des déchets pour transformer ces matières en ressources, après fermeture de la décharge de Mindoube.
Le site de Nkoltang, d’une superficie de 75 hectares, est conçu pour accueillir des déchets non dangereux provenant du Grand Libreville. Il comportera trois casiers d’urgence, dont l’exploitation pourra durer 20 ans. Toutefois, sans le financement de l’État, le projet reste suspendu. Mays Mouissi espère que la loi de finances rectificative réglera cette question et permettra de débloquer les fonds nécessaires.

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