Débarcadères d’Ambowe, de Bambouchines et d’Ozoungué : des constats alarmants, mais aussi des espoirs

Désormais ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, a effectué une tournée au débarcadère d’Ambowe, de Bambouchines et d’Ozoungué. Évoquant une gouvernance responsable et proche des réalités, elle a pu constater, le 26 juin, avec ses collaborateurs, les réalités, échanger avec les acteurs du secteur, et réaffirmer la volonté du gouvernement de structurer durablement le secteur de la pêche et de l’économie bleue.

La ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, dans les dédales des débarcadères de Libreville. © D.R.
Sur le terrain, le 26 juin, dans le but de voir et de s’enquérir de ce qui se fait sur les sites des débarcadères d’Ambowe, de Bambouchines et au débarquement illégal du quartier Ozoungué –communément appelé «zone la poubelle», la ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, et sa délégation ont pu faire des constats. Sur ces sites dédiés aux activités de pêche se dégagent des observations alarmantes, quand bien même il y a de l’espoir pour une amélioration.
Ne pas transformer les zones de mangrove en décharges sauvages
En compagnie de ses collaborateurs, des hauts responsables de l’administration de ce département ministériel, Laurence Ndong a entamé sa journée au débarcadère d’Ambowe, dans le 1er arrondissement de Libreville. Elle y a procédé à une opération de sensibilisation, rappelant l’importance de la protection de l’environnement et du rôle clé que chacun doit jouer dans la préservation de l’écosystème national. Elle a souligné la nécessité d’un comportement civique responsable, appelant les populations à ne pas transformer les zones de mangrove en décharges sauvages. «La mer est une richesse nationale. Elle mérite d’être respectée, protégée, et valorisée», a-t-elle déclaré.
«À Ambowé, j’ai rappelé l’urgence de préserver nos mangroves et notre écosystème marin. La nature n’est pas une décharge, elle est un capital à protéger», a-t-elle ajouté.
Sur le site d’Ozougué, surnommé «zone la poubelle», la ministre a constaté plusieurs infractions. On dénombre notamment des occupations illégales de mangroves, l’existence de débarcadères non réglementés, la pêche abusive, le non-respect des tailles réglementaires de capture, la non-application de la mercuriale officielle, l’utilisation de bois non conforme pour le fumage du poisson. D’où la consternation du chef de département en charge de la pêche, qui a dénoncé des pratiques «irresponsables», dans une zone largement occupée par des ressortissants ouest-africains.
«Protéger notre écosystème, c’est garantir l’avenir des générations futures»
Elle a rappelé que le Gabon, désormais engagé dans la 5e République, se doit d’embrasser des pratiques durables et respectueuses des normes environnementales. Elle a aussi réaffirmé la volonté du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, de donner au Gabon un nouveau visage. Pour elle, «le secteur de la pêche doit être respecté. Il est temps que chaque citoyen prenne ses responsabilités pour garantir notre souveraineté économique».
La visite s’est achevée du côté de Bambouchines, où la ministre a relevé avec satisfaction la présence active de nombreux jeunes gabonais, investis dans les activités halieutiques. Elle a salué ce patriotisme exemplaire, symbolisé par un débarcadère bien organisé et respectueux des normes. Elle a réaffirmé son engagement à accompagner les entrepreneurs locaux du secteur et à créer les conditions favorables à l’émergence d’une économie bleue inclusive et durable.
En parcourant ces univers, Laurence Ndong réaffirme sa volonté d’assainir le secteur halieutique national. Cette action s’inscrit dans la droite ligne du projet de société du président de la République, qui place la ressource humaine, la préservation de l’environnement et la souveraineté économique au cœur du développement du Gabon. Elle a ainsi appelé l’ensemble de ses citoyens et les opérateurs économiques à une prise de conscience collective. «Protéger notre écosystème, c’est garantir l’avenir des générations futures. Le temps de l’impunité écologique est révolu», a-t-elle fait savoir.

1 Commentaire
Bonjour,
Jusque dans les années 90 , on pouvait acheter
du poisson local,frais ou fumé, à bas coup
Au pont Nomba. Puis un jour on a jeté l’anathème
sur les nigérians et les ghanéens et on a décidé de les expulser
Et de détruire le village de pêcheurs du pont Nomba.
Une des conséquences a été la raréfaction
du poisson et une autre conséquence fut
l’augmentation des prix du poisson et
la conséquence la plus malheureuse fut
‘l’inversion de la balance commerciale’. Je parle sans chiffre
Mais j’ai l’impression qu’à l’époque du Pont Nomba, nous
N’importions pas de poisson.
Idem dans les années 90 on trouvait dans tous les carrefours et
Marchés des marmites locales fabriquées en fonte.
Qui n’a pas utilisé ces marmites chez lui. Mais un jour
On a dit que ces marmites présentaient un danger pour la santé
Et on les a interdit. Résultat nous importons la majorité
Des marmites de nos cuisines. Encore une fois on a inversé
Notre balance commerciale dans un secteur.
Tout cela pour interpeller sur le fait que nous devons à tout pris
Préserver nos savoirs faire locaux, encourager les personnes
Qui les ont, leur apporter le support nécessaire pour répondre
Aux normes et pour produire plus au lieu de les chasser,
détruire leur unité de production et perdre l’autonomie que
Nous avions pour recourir à l’importation et se plaindre du coût
Des biens importés.