Démolitions autour du bassin versant de Gué-gué : 300 premiers logements annoncés pour août

Dans le cadre du projet d’aménagement du bassin de Gué-Gué, l’Unité de coordination des études et travaux (Ucet) annonce la livraison de 300 premiers logements à Bikélé-Nzong d’ici fin août pour les personnes impactées et répertoriées. Alors que 1 070 habitations sont prévues pour reloger les familles touchées par les démolitions, 770 restent conditionnées à un prêt additionnel de la Banque partenaire.

Selon l’Ucet, sur 1 070 logements, 300 seront livrés d’ici fin août 2025. © D.R.
Dans le cadre du projet d’aménagement du bassin versant de Gué-Gué à Libreville, certaines familles impactées par les démolitions en cours entre Plaine-Orety et l’ambassade de Russie seront relogées dans environ deux mois. Les engins s’activent dans cette zone stratégique de la capitale, marquant l’entrée dans la phase opérationnelle d’un vaste projet urbain qui prévoit la construction d’une cité administrative, du bassin versant de Gué-Gué et d’un axe structurant baptisé « Boulevard de la transition ». Entre incompréhensions, contestations et incertitudes des populations impactées, les autorités tentent de rassurer.
Un projet lancé depuis plus d’une décennie

Guy Ulrich Ondounga, le coordonnateur général de l’Unité de coordination des études et travaux (Ucet). © L’Union
Se confiant au journal L’Union, Guy Ulrich Ondounga, le coordonnateur général de l’Unité de coordination des études et travaux (Ucet), a indiqué : «les personnes impactées par ces démolitions et qui ont été répertoriées par nos experts lors des évaluations seront indemnisées et réinstallées». «Il y a des mesures qui avaient été prises en amont et, selon l’extension des projets gouvernementaux, nous prendrons en compte toutes les personnes concernées», a-t-il ajouté. Selon lui, le projet d’aménagement du bassin de Gué-Gué ne date pas d’hier. Il s’inscrit dans un programme initié dès 2012, avec des études menées par l’État en partenariat avec des bailleurs techniques et financiers.
Finalisés en 2013, les documents officiels ont été remis en 2014 et concernent trois bassins versants : Terre-Nouvelle (déjà en cours de traitement), Lowé-IAI, et Gué-Gué. Des discussions sont en cours avec la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), et des études ont été actualisées de 2016 à 2017 et finalisées autour de 2017. Le projet a par ailleurs connu une nouvelle actualisation, dont les résultats sont attendus au cours de l’année 2025. À en croire son propos, une Déclaration d’utilité publique (DUP) a été prononcée dès 2014 pour une superficie de 854 hectares, confirmant la légitimité des expropriations en cours.
Un plan de réinstallation à Bikélé-Nzong
Une photographie de 2017 aurait permis de recenser les bâtis concernés et 490 familles sont concernées par les déguerpissements, selon les chiffres officiels, même si une première évaluation évoquait 400 familles. «Nous sommes en train de reconstituer toutes les données, mais ce que nous avons trouvé aujourd’hui nous montre qu’il y a une consultation publique qui a été faite et des personnes avaient été identifiées», a-t-il déclaré. «Pour construire, donc vous devez avoir des autorisations. Mais vous avez des compatriotes, malheureusement, qui vont réaliser ces travaux sans autorisation préalable et apprennent plus tard qu’il y a une DUP», déplore le responsable de l’Ucet.
Un Plan complet de réinstallation (PCR) a été mis en place sur 75 hectares à Bikélé-Nzong. Il prévoit à terme 1 070 logements, ainsi que plusieurs infrastructures de base : écoles primaires, plateaux sportifs, dispensaires. «Dans un premier temps nous allons d’abord livrer 300 logements le 30 août au plus tard. Et les 770 qui ont fait l’objet d’un prêt additionnel de la banque», précise-t-il. Selon l’Ucet, ces premières démolitions visent également à montrer aux partenaires que le projet est bien engagé. Alors que les bulldozers poursuivent leur œuvre, la question du relogement rapide reste centrale. Les mois à venir seront décisifs pour maintenir la confiance et donner corps à cette promesse d’aménagement inclusif.

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