Dialogue Gabon-ONU : vers une nouvelle feuille de route pour les droits humains

En mission à Libreville, le conseiller régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme pour l’Afrique centrale, Christian Lumbala, a été reçu ce lundi 14 juillet par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dr Séraphin Akuré-Davain. Au menu des échanges : l’actualisation de la feuille de route nationale issue du quatrième Examen périodique universel, à la lumière des priorités de la nouvelle République.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Dr Séraphin Akuré-Davain et la délégation du Bureau régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) pour l’Afrique centrale, conduite par le conseiller régional Christian Lumbala. © GabonReview
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Dr Séraphin Akuré-Davain a reçu en audience ce lundi à son cabinet, Christian Lumbala, conseiller régional au Bureau régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) pour l’Afrique centrale. Cette rencontre marque le point de départ d’une mission technique de suivi et d’appui au processus de mise en œuvre des recommandations formulées lors du quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU), auquel le Gabon a pris part en 2023.
À l’issue de cette audience, Christian Lumbala a salué l’engagement du gouvernement gabonais, soulignant que cette mission s’inscrivait dans un partenariat constructif entre le HCDH et le ministère de la Justice. « Nous sommes venus dans le cadre d’un partenariat technique avec le ministère de la Justice pour accompagner le pays dans le suivi et la mise en œuvre des recommandations de l’EPU, qui est un mécanisme du Conseil des droits de l’Homme », a-t-il déclaré.
Une feuille de route à réajuster

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En 2024, une feuille de route nationale avait été élaborée pour répondre aux recommandations formulées par les États membres des Nations Unies. Toutefois, le contexte politique du pays, marqué par la transition, a nécessité une réévaluation de ces priorités.
« Après l’élection présidentielle, des priorités stratégiques ont été définies par le gouvernement. Il est donc nécessaire d’ajuster la feuille de route pour assurer un alignement logique avec ces priorités », a expliqué Christian Lumbala. Un atelier de trois jours est prévu dans les prochaines heures à Libreville pour mener ce travail de révision, en concertation avec les autorités nationales.
Parmi les points majeurs abordés figure la question du respect des droits de l’Homme dans le secteur extractif. Le HCDH insiste sur l’importance d’un dialogue ouvert entre le gouvernement et les entreprises privées opérant dans ce secteur stratégique. « Il faut prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations affectées par les entreprises extractives et garantir leur accès au recours en cas de préjudice », a insisté M. Lumbala.
Une coopération renforcée
Le représentant onusien s’est dit encouragé par l’écoute et la disponibilité manifestées par le Garde des Sceaux : « Nous avons eu la promesse du ministre de travailler avec nous et de faire tout ce qui est dans son pouvoir pour faciliter ce travail. » Il a également rappelé que « les Nations Unies sont là pour accompagner le gouvernement dans ses efforts ».
Cette audience, qui ouvre une série de consultations techniques, témoigne de la volonté commune de faire des droits de l’Homme une composante essentielle de la gouvernance publique, en particulier dans une phase de la nouvelle République où l’attention portée aux engagements internationaux renforce la crédibilité et la stabilité institutionnelle du pays.

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