La Cour internationale de justice (CIJ) rendra le verdict du différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale, le 19 mai prochain. L’annonce a été faite mardi via un communiqué dans lequel l’institution judiciaire internationale indique qu’elle rendra son arrêt sur le fond en l’affaire de la délimitation terrestre et maritime et souveraineté sur des îles du Gabon et de la Guinée équatoriale, notamment Mbanié, Cocotiers et Conga.

La décision de la Cour internationale de Justice pourrait redessiner la carte du golfe de Guinée et redistribuer les cartes de l’or noir en Afrique centrale. © GabonReview

 

Le différend frontalier entre le Gabon et le Guinée équatoriale devrait enregistrer un important chapitre dans les jours à venir. Instruit depuis plusieurs années, ce dossier portant sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga, au cœur d’une brouille entre les deux pays, devrait connaitre son verdict le 19 mai prochain. La Cour internationale de Justice l’a fait savoir, le 13 mai, précisant qu’une séance publique aura lieu à 15 heures au Palais de la paix, à La Haye, au cours de laquelle il sera donné lecture de la décision de la Cour.

Dans quelques jours, la décision de la Cour internationale de justice pourrait redessiner la carte du golfe de Guinée et redistribuer les cartes de l’or noir en Afrique centrale. Depuis des décennies, trois îlots minuscules, Mbanié, Cocotiers et Conga, sont au cœur d’un conflit majeur entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Un litige qui porte sur la délimitation terrestre et maritime, ainsi que sur la souveraineté de ces trois îles dites stratégiques.

Mettre un terme à des décennies d’incertitudes

En attendant ce verdict de la Cour internationale de justice, le lundi 19 mai 2025, sur le fond, il est à rappeler que l’instance a été introduite, le 5 mars 2021, par voie de compromis conclu entre le Gabon et la Guinée équatoriale en 2016 et entré en vigueur en 2020. La démarche témoignant de la volonté des parties de résoudre pacifiquement leur différend par la voie du droit international.

La CIJ ajoute qu’«aux termes du compromis, les Parties priaient la Cour «de dire si les titres juridiques, traités et conventions internationales invoqués par les Parties font droit dans les relations entre la République gabonaise et la République de Guinée équatoriale s’agissant de la délimitation de leurs frontières maritime et terrestre communes et de la souveraineté sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga»».

Avant cette prochaine étape, des audiences publiques sur le fond se sont tenues du lundi 30 septembre au vendredi 4 octobre 2024. Ainsi, la décision du CIJ sera déterminante non seulement pour la souveraineté des îles contestées, mais aussi pour la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays. Mieux, elle sera contraignante pour les deux États, tout en mettant un terme à des décennies d’incertitudes et ouvrir la voie à une exploitation plus sereine des ressources que disposent ces îlots.

 

 
GR
 

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