Alors que l’annonce de sa candidature à l’Hôtel de Ville de Libreville continue d’alimenter les débats, particulièrement au sein de certains groupes ethniques de l’Estuaire, Me Anges Kevin Nzigou, président du FDS et tête de liste aux locales dans le 6e arrondissement, semble avoir acquis le soutien d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui appelle ce mardi 12 août à oser la rupture dans la façon d’élire l’édile de la capitale du Gabon. 

Alain-Claude Bilie-By-Nze, président d’Ensemble pour le Gabon, soutient l’idée d’une rupture dans l’élection du Maire de Libreville. © D.R.

 

C’est un soutien pour le moins improbable que semble avoir apporté Alain-Claude Bilie-By-Nze à Me Anges Kevin Nzigou, ce mardi sur X. Alors que l’avocat, président du Front démocratique socialiste (FDS) et tête de liste aux élections locales dans le 6e arrondissement de Libreville, est jusqu’à lors l’unique candidat déclaré à la Mairie de Libreville, l’ancien Premier ministre, bien qu’il ne le nomme pas, a partagé sur le réseau social son idée de mettre fin à une loi tacite voulant que la gestion de l’Hôtel de Ville de la capitale du Gabon alterne entre deux ethnies de la province de l’Estuaire : les fang et les myéné. À la suite du chef de file du FDS, qui lui est d’ethnie punu, né et ayant grandi à Nzeng-Ayong, le président  d’Ensemble pour le Gabon appelle à oser «la rupture».

«Libreville étant la capitale politique et administrative de notre pays, le Gabon, il est impératif en effet que l’on sorte de la logique de l’autochtonie qui a toujours sous-tendu l’élection de son Maire», exhorte-t-il avant de lancer : «Passons au suffrage universel direct !»

Pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, «tant que nous garderons la logique de la proportionnelle et du suffrage indirect, les lobbies pro-autochtonie l’emporteront». Aussi, invite-t-il à la réforme, notamment en changeant de mode de scrutin.

Va-t-il être entendu ? Les apôtres et défenseurs des «valeurs» de la 5e République sont-ils prêts à opter pour une vraie démocratie ? Les lobbies seront-ils plus forts que le bâtisseur en chef ? Les semaines qui viennent permettront de le savoir. En attendant, c’est un coup dans la fourmilière qui vient d’être donné par Me Nzigou dont l’idée commence à avoir des soutiens,  y compris dans les deux groupes ethniques visés.

 
GR
 

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