Fegahand : face à une disqualification jugée « inique et cynique », Nicole Asselé ménace de riposter

À deux jours de l’élection à la présidence de la Fédération gabonaise de handball (Fégahand), la disqualification de la candidature de Dr Nicole Asselé fait polémique. Ancienne présidente de la fédération et figure reconnue du sport gabonais, elle dénonce une manœuvre injuste, fondée sur une interprétation douteuse des textes. Face à ce qu’elle considère comme une tentative d’éviction grossière et éhontée, elle annonce un recours et brandit la menace d’un contentieux international. En jeu : la transparence, l’éthique et l’intégrité du processus électoral sportif au Gabon.

À deux jours de l’élection à la présidence de la Fédération gabonaise de handball (Fégahand), la disqualification de la candidature de Dr Nicole Asselé fait polémique. © GabonReview
Ce 31 juillet 2025, en conférence de presse, le Dr Nicole Asselé est apparue déterminée, mais indignée. Informée quelques heures plus tôt de l’invalidation de sa candidature à la présidence de la Fégahand, elle dénonce une « décision inique et cynique qui ne repose sur rien », pointant du doigt une commission électorale partiale, agissant avec « légèreté » et dont le fonctionnement aurait été entaché de vices de procédure.
En cause : l’absence d’une autorisation de la hiérarchie militaire, pourtant exigée, selon la commission. Or, rappelle-t-elle, « je ne suis plus en activité depuis octobre 2015, date de mon entrée au gouvernement ». Elle s’étonne d’une telle exigence, contraire selon elle aux textes et à la jurisprudence : « En 2008 et 2012, alors même que j’étais encore en service, cette autorisation ne m’a pas été demandée. Pourquoi aujourd’hui, où je suis civile, cela deviendrait subitement obligatoire ? »
La candidate, qui avait déjà présidé la Fégahand et siégé dans des instances internationales du handball, voit dans cette manœuvre une tentative d’écarter injustement une adversaire jugée sérieuse face au président sortant, Sylvain Florient Pangou Mbembo.
Une dérive contre l’éthique et le fair-play sportif
Au-delà de sa situation personnelle, le Dr Asselé pointe de graves irrégularités susceptibles d’entacher l’ensemble du processus électoral. Elle dénonce notamment l’absence de compétitions fédérales depuis 2019, remettant en cause la légitimité du collège électoral, et la non-transparence dans la gestion du quitus moral et financier du président sortant.
« On ne peut pas prôner la rigueur administrative pour éliminer une candidature et, dans le même temps, fermer les yeux sur l’illégalité d’un candidat unique validé sans quitus », martèle-t-elle. Elle regrette également qu’aucune commission d’appel n’ait été fonctionnelle, rendant difficile un recours avant l’échéance du scrutin prévue pour le 2 août.
Pour elle, le fair-play sportif est gravement menacé : « Un militaire ne fuit pas le combat. Il l’affronte à la loyale. Ce que je réclame, c’est une compétition basée sur les idées, les projets, pas sur les intrigues. »
Une détermination sans faille face à « une injustice manifeste »
Face à ce qu’elle qualifie de « tentative d’éviction calculée », Nicole Asselé ne compte pas se taire. Elle annonce son recours auprès du ministre de tutelle ce vendredi matin, « comme le permettent les textes, avec appel suspensif ». Si ce recours n’est pas examiné, elle envisage de saisir les instances sportives internationales, non seulement pour sa propre disqualification, mais également pour contester la régularité de toute l’élection. « Ce ne sera plus seulement pour ma candidature. Ce sera pour toute l’élection. Parce qu’elle est truffée d’irrégularités. Et je le dis clair et fort », a-t-elle déclaré.
Concluant son propos par un appel à la justice sportive, elle lance : « Les textes sont des textes. La loi, c’est la loi. Il y a jurisprudence. On n’a pas besoin de manœuvres pour éviter un adversaire. »
Au-delà de sa personne, la contestation portée par Nicole Asselé soulève des questions cruciales sur la gouvernance du sport au Gabon : transparence électorale, respect des textes, égalité des chances entre candidats. Dans un pays en quête de réformes institutionnelles et sportives, l’issue de cette affaire pourrait bien faire jurisprudence… ou creuser davantage le fossé entre les principes affichés et la réalité des pratiques. La balle est désormais dans le camp du ministère des Sports.

1 Commentaire
Ya Nicole, comme beaucoup d’autres hauts dignitaires qui ne savent pas gérer leurs gros salaires induits, cherche une place pour continuer à avoir un gros revenu et une grosse voiture de fonction parce que les chances avec Oligui sont nulles et qu’elle voit que les chances pour prendre la mairie de Lbv sont encore plus hypothétiques. Si vous n’êtes pas capables de la battre à la régulière, laissez la candidature au lieu d’utiliser des manœuvres honteuses et anti-sportives. Et je ne comprend pas comment on arrive à une candidature unique