Élections 2025 au Gabon : Formation des moniteurs pour des scrutins pacifiques

La deuxième phase du projet de monitoring et de prévention des violences liées au processus électoral 2025, au Gabon, a été lancée, le 5 septembre, à Libreville. Mené par IDEA International en partenariat avec l’ONG Women Go for Peace (WGP) et le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), avec le soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que de l’Union européenne (UE), le projet est destiné à formation, durant deux jours, des moniteurs provinciaux.

L’atelier a pour objectif de renforcer les compétences des 25 moniteurs venus de tout le pays. © D.R.
À l’approche des élections législatives et locales prévues les 27 septembre et 11 octobre 2025, IDEA International et ses partenaires ont lancé, le 5 septembre, la deuxième phase du projet de monitoring et de prévention des violences électorales au Gabon. L’atelier vise notamment à renforcer les compétences des moniteurs en matière de collecte et de vérification des données d’incidents, à les former aux techniques de documentation et de transmission des informations et à les sensibiliser à l’identification des facteurs de risque et à l’utilisation des outils de monitoring.
Garantir des élections pacifiques et transparentes
Pour Hermina Akazong Sabikanda, Coordonnatrice du projet et présidente de WGP, «ce moment marque une étape cruciale dans notre démarche collective pour garantir des élections pacifiques et transparentes».
L’atelier a, en effet, pour objectif de renforcer les compétences des 25 moniteurs venus de tout le pays dans la collecte, la vérification et la documentation des incidents liés aux élections. Ils seront de même formés aux techniques spécifiques de monitoring et à l’identification des facteurs de risque. «Vous êtes les yeux et les oreilles de notre projet. Votre abnégation, votre diligence et votre engagement sont des atouts stratégiques et fiables pour notre mission», a-t-elle ajouté.
Une fois formés, ces moniteurs seront déployés dans les provinces afin d’observer et de rapporter tout incident susceptible de menacer la tenue, la paix, la transparence et la quiétude des élections législatives et locales que toutes les parties souhaitent pacifiques et inclusives.
Le projet bénéficie d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros

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Le soutien de l’Union européenne est non négligeable dans cette initiative. Nicolas Kasprzyk, chef de délégation adjoint de l’UE au Gabon, a relevé l’importance de ce partenariat. Dans ce contexte, l’Union européenne et ses États membres ont salué l’engagement des organisateurs de cette session de formation. Ce qui fait que le chef de délégation adjoint de l’UE au Gabon rappelé que l’UE accompagne la transition politique en soutenant un fonctionnement plus démocratique des institutions et en veillant à un retour à l’ordre constitutionnel durable.
«L’Union européenne a souhaité être un compagnon de route fidèle, attentif aux besoins des parties prenantes, attentif aussi aux évolutions de la situation, en restant dans son rôle, qui est volontairement non-prescriptif, dans le respect de la souveraineté du pays et des rôles et responsabilités des différentes parties prenantes dont la société civile que vous représentez aujourd’hui», a-t-il déclaré.
Le projet bénéficie d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros financée notamment par l’UE, la France et les Pays-Bas, et vise à renforcer les institutions, la société civile et les médias pour la tenue d’élections transparentes.
Ensemble, nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de notre pays
Depuis le référendum de novembre 2024, l’UE a intensifié son implication électorale en déployant une Mission d’expertise qui a contribué à la réforme du Code électoral. Nicolas Kasprzyk a ajouté : «en tant que moniteurs électoraux, vous allez jouer un rôle important en soutien à la transparence électorale et ainsi contribuer à la tenue d’élections pacifiques».
Par ailleurs, cette formation répond au besoin de disposer de professionnels capables d’utiliser des outils modernes de suivi, de documentation et de transmission rapide des données durant tout le processus électoral. Le projet illustre un effort collectif mêlant expertise internationale et dynamique locale pour prévenir les violences électorales et construire une démocratie apaisée au Gabon.
Hermina Akazong conclut par un appel à l’unité : «La paix et la cohésion sociale ne sont pas des objectifs à atteindre par un seul individu, mais une œuvre consolidée par divers apports. Ensemble, nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de notre pays.» La formation s’est déroulée du 5 au 6 septembre 2025.

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