Elections 2025 : la bataille des dossiers à la CNOCER

Au lendemain du dépôt des candidatures pour les législatives et locales de septembre prochain, la Commission électorale s’est attaqué à une tâche délicate : valider ou invalider des dossiers. Certains éléments laissent croire que des candidats pourraient être écartés pour non-respect des règles strictes de démission. En attendant, le suspense reste entier jusqu’au 16 août, date butoir de l’examen final.

Un moment de la séance de travail du 8 août 2025. © D.R.
Clôturé le 7 août, le dépôt des candidatures pour les élections législatives et locales 2025 s’est achevé dans une intense effervescence, avec un véritable rush au dernier jour, où nombre de candidats se sont bousculés pour déposer leurs dossiers dans les délais. Dès le lendemain, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) a entamé l’examen minutieux des dossiers, qui se poursuivra jusqu’au 16 août. Présidée par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, la CNOCER applique un mode opératoire rigoureux, strictement conforme au Code électoral, pour vérifier la recevabilité et la conformité des candidatures reçues.
Les douze commissaires s’attellent ainsi à la lourde tâche d’étudier les dossiers compilés par le Secrétariat technique. Par ailleurs, les commissions électorales locales, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger, continuent de transmettre les candidatures collectées vers Libreville pour intégration.
Par ailleurs, la campagne électorale s’inscrit déjà dans un climat politique tendu, notamment avec l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Pour ainsi dire, le Parti démocratique gabonais (PDG) a récemment rappelé que plusieurs candidats investis par l’UDB, issus de ses anciens rangs, n’auraient pas respecté les règles élémentaires du Code électoral.
Selon le PDG, ces candidats n’auraient pas démissionné officiellement de leur ancien parti en respectant les procédures prévues, notamment l’obtention d’un quitus à effet libératoire, condition indispensable pour toute démission validée. Par ailleurs, le Code électoral impose qu’un démissionnaire d’un parti politique le fasse au moins quatre mois avant le scrutin pour être éligible. Cette mise en garde soulève ainsi des interrogations sur la validité des candidatures UDB et pourrait entraîner des invalidations après l’examen approfondi des dossiers par la CNOCER. Une décision qui pourrait redistribuer les cartes à l’approche des scrutins.
Dans ce contexte, la commission dispose de moins de dix jours pour trancher et publier la liste officielle des candidats habilités à concourir, une étape décisive pour la suite du processus électoral.

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