À l’approche des élections législatives et locales, la Médiature de la République gabonaise appelle les forces spirituelles et traditionnelles du pays à renforcer la sensibilisation des populations pour préserver la paix, la cohésion et l’unité nationale.

Les confessions religieuses et traditionnelles posant avec le Médiateur, le 2 août 2025. © GabonReview

 

En prélude aux échéances électorales à venir, la Médiature de la République gabonaise multiplie les rencontres avec les acteurs de la société civile. Après avoir échangé avec le Réseau national des femmes médiatrices, l’institution s’est tournée vers les responsables religieux et traditionnels, invités à jouer un rôle déterminant dans la préservation des acquis de paix.

«L’Église, qui est aujourd’hui la locomotive des consciences, doit se mettre à l’œuvre pour sensibiliser et moraliser non seulement les peuples chrétiens, mais également tous les citoyens de l’État», a déclaré le pasteur Sathurnin Alexandre Ndong Oke de l’Église évangélique du Gabon.

Même son de cloche du côté des gardiens des traditions. «Le pouvoir c’est une pyramide. Il faut soutenir la pyramide. Nous faisons partie de façon obligatoire, à évoquer la paix tous les jours, chaque matin avant de mettre le sel dans sa bouche», a rappelé le traditionaliste Benga Bengone, insistant sur l’importance des rites et valeurs ancestrales pour consolider l’harmonie sociale.

Eviter les violences post-électorales

Un instant de la séance de travail. © GabonReview

Selon le médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina, cette synergie vise à «asseoir la paix, l’unité et l’esprit de responsabilité dans les cœurs» afin d’éviter les violences souvent constatées après les scrutins. Depuis l’avènement de la Transition, la Médiature entend inscrire son action dans la prévention des crises et la régulation des tensions.

Un chronogramme d’actions devrait être officialisé dans les prochains jours, avec un accent particulier mis sur la communication, la sensibilisation et l’engagement citoyen. Pour l’institution, «chacun, y compris les candidats, doit être un modèle de comportement», afin que les élections se déroulent dans la sérénité.

Cette démarche s’inscrit dans la volonté de faire de la consultation électorale une étape décisive du processus de transition lancé le 30 août 2023, et d’en assurer une issue apaisée.

 
GR
 

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