Alors que se tiennent, ce samedi 27 septembre, des élections législatives et locales dans tout le pays, le Front démocratique socialiste (FDS) dénonce dans un communiqué une «fraude électorale manifeste» survenue à Kango (Estuaire). Selon le parti, le bulletin de vote de sa liste conduite par Éric Nongo Boussougou aurait été retiré illégalement de tous les bureaux de vote de la commune.

Éric Nongo Boussougou, candidat tête de liste du FDS à Kango. © Capture d’écran/TikTok

 

Dans un communiqué transmis à la presse ce samedi, le FDS s’interroge de l’absence dans les bureaux de vote du bulletin de son candidat dans la commune de Kango. Le parti affirme pourtant que sa liste avait pourtant été validée par le ministère de l’Intérieur et que le bon à tirer dudit bulletin avait été approuvé par son candidat principal. Aucune décision contradictoire n’aurait été notifiée au parti ou à son représentant. Que s’est-il donc passé ?

Me Anges Kevin Nzigou, accuse l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) d’être à l’origine de cette manœuvre, qu’il qualifie de «grossière» et inspirée des «méthodes les plus viles héritées du PDG». Officiellement, le retrait du bulletin a été décidé en raison de l’appartenance supposée d’un des colistiers d’Éric Nongo Boussougou à l’UDB, une affiliation que le FDS conteste fermement, affirmant que le nom de ce dernier aurait été inscrit «sans son consentement». Le parti estime que cette situation «prive les électeurs de Kango de leur droit de choisir librement et fausse irrémédiablement la sincérité du scrutin».

Résistance et appel à la mobilisation citoyenne 

Face à ce qu’il considère comme une «forfaiture», le président du FDS, qui n’entend pas laisser faire, formule trois exigences : la suspension immédiate des résultats du scrutin à Kango ; la reprise intégrale du vote avec la présence du bulletin FDS ; la publication officielle de toute décision invoquée par l’UDB.

Il appelle également à une mobilisation citoyenne et internationale. «Nous ne laisserons pas prospérer les coups bas, la manipulation et la confiscation du suffrage», prévient-il, réaffirmant son attachement aux valeurs démocratiques, tout en annonçant que sa formation «ne cédera ni à la peur ni à la résignation». «À Kango comme partout au Gabon, la démocratie doit être respectée», estime Me Nzigou.

 

 
GR
 

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