À l’approche des législatives et locales du 27 septembre, la Médiature de la République a réuni acteurs religieux, femmes médiatrices, traditionalistes et jeunes pour promouvoir des élections libres, inclusives, transparentes et apaisées, dans un contexte marqué par une forte participation citoyenne.

La Médiature et l’ONU appellent à l’unité nationale pour les élections législatives et locales. © GabonReview

 

À quelques jours des élections législatives et locales prévues le 27 septembre 2025, la Médiature de la République a réuni ce mardi 23 septembre, à Libreville, les confessions religieuses, les autorités traditionnelles, le Réseau national des femmes médiatrices de paix (RENAFEM-GA) et des représentants de la jeunesse. Objectif : préparer des scrutins libres, inclusifs, transparents et apaisés.

«Les élections qui approchent ne sont pas une fête en soi. Elles constituent le point de départ d’un nouveau pacte social et politique destiné à refonder la confiance entre les institutions et le peuple», a déclaré Alexis Boutamba Mbina, Médiateur de la République. Selon lui, la transition en cours ouvre une nouvelle page de l’histoire nationale, où l’enjeu majeur reste la construction d’un Gabon «plus juste, plus fort et plus uni». 

Partenaire de cette initiative, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a insisté sur le rôle déterminant des leaders religieux et communautaires dans la consolidation de la cohésion sociale. «Dans un pays comme le Gabon, avec une jeunesse active et des femmes engagées, les religions peuvent être des vecteurs de tolérance et des relais essentiels pour le vivre ensemble», a souligné Rokya Ye-Dieng, représentante résidente du PNUD. La rencontre, a-t-elle expliqué, visait notamment à encourager l’appropriation citoyenne du processus électoral dans un esprit de non-violence et de concorde nationale.

Un scrutin inédit par sa diversité

Alexis Boutamba Mbina lors de son discours et la présentation du poème sur la paix. © GabonReview

Présent aux côtés du PNUD, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de l’UNOCA, Abdou, a rappelé la portée historique des scrutins du 27 septembre : ce sont les premiers organisés depuis l’introduction dans le Code électoral d’un quota destiné à renforcer la participation des femmes et des jeunes. « Une participation large et active contribuera à asseoir la légitimité des institutions qui émergeront de ces élections », a-t-il affirmé, saluant l’engagement citoyen déjà démontré lors de la présidentielle d’avril 2025.

Le ministère de l’Intérieur, représenté par Ildvert Mboutsou, a de son côté rappelé l’ampleur des défis logistiques. «Plus de 18 000 candidatures ont été enregistrées, contre environ 1 400 en 2018 et 1 200 en 2023. C’est dire combien l’expression démocratique est aujourd’hui très marquée dans la Ve République», a-t-il déclaré, réaffirmant la volonté du gouvernement d’assurer des élections libres et transparentes.

Deux thématiques au cœur des échanges

Les participants ont planché sur deux thématiques importantes : le cadre légal et le déroulement des opérations de vote d’une part ; le rôle et la responsabilité des confessions religieuses, des femmes leaders et des jeunes pour garantir des élections apaisées et une forte participation d’autre part.

La journée s’est achevée sur une note symbolique : la composition collective d’un poème intitulé «Ensemble, construisons la paix», véritable manifeste pour l’unité nationale.

À travers cette mobilisation, la Médiature de la République et ses partenaires entendent rappeler que la compétition électorale n’a de sens que si elle renforce la démocratie et nourrit la concorde. Un message d’apaisement porté à la veille d’un scrutin aux enjeux déterminants pour l’avenir du pays.

 
GR
 

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