Énergie, emplois, environnement : GPC et ses partenaires misent sur Kinguélé Aval

En visite sur le chantier du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a salué l’avancée de ce projet stratégique, porté par Gabon Power Company (GPC) et ses partenaires. Une infrastructure de 35 MW qui, à terme, fournira 13 % de la demande électrique de Libreville, tout en générant des retombées économiques, sociales et environnementales durables.

Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de GPC présentant le projet au chef de l’État, le 11 août 2025. © D.R.

Fidèle à sa vision d’un Gabon autonome sur le plan énergétique, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a effectué une visite de terrain sur le chantier du barrage de Kinguélé Aval le 11 août dernier. Cette infrastructure, dont la mise en service est prévue fin 2026, incarne l’engagement des promoteurs à fournir une énergie propre et fiable, tout en renforçant les capacités de production du Grand Libreville.

À cette occasion, Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de Gabon Power Company (GPC), a exprimé sa fierté d’accueillir le président de la République : «C’est un jour très important pour nous d’avoir reçu Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema sur ce chantier qui mobilise quotidiennement plus de 760 employés, dont 530 Gabonais . Cela témoigne du soutien du chef de l’État au projet hydroélectrique de Kinguélé Aval, qui apportera une solution durable au déficit de production actuel afin de soutenir le développement inclusif du Gabon».

Actionnaire majoritaire, GPC, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), joue un rôle moteur. L’entreprise coordonne les investissements, supervise la réalisation et veille à l’intégration du projet dans la stratégie nationale. «Kinguélé Aval est un exemple de notre capacité à orienter et catalyser des investissements pour soutenir l’ensemble de nos secteurs d’activités», souligne Serge Ngodjou, administrateur directeur général du FGIS.

Hisser le Gabon vers l’indépendance énergétique 

Le Barrage de Kinguélé Aval et la photo de famille. © D.R.

Aux côtés de GPC, Asonha Énergie et Méridiam Afrique Centrale apportent leur expertise technique et financière. «Chaque jour, nous transformons une vision en réalité, selon les meilleurs standards», explique Roberto, responsable technique d’Asonha Énergie. Pour Méridiam, représenté par sa directrice Melat Mengesha, ce projet illustre «l’engagement à long terme pour des infrastructures durables en Afrique et au Gabon».

Les chiffres traduisent l’ampleur de l’engagement : plus de 50 milliards de XAF déjà décaissés par les bailleurs de fonds, plus de 760 employés mobilisés quotidiennement et un chantier déjà achevé à plus de 50 %. Les principaux ouvrages, tels que le barrage en béton, l’évacuateur de crues et la centrale, prennent forme. Les conduites forcées sont en cours de montage, et les essais techniques devraient débuter dès août 2026.

Au-delà de la production de 35 MW – soit 13 % des besoins de Libreville – Kinguélé Aval est conçu comme un catalyseur de développement inclusif. Les communautés riveraines bénéficient de projets concrets : rénovation de l’école publique et des logements d’enseignants à Andock Foula, mise en service de forages pour l’eau potable, ouverture d’un dispensaire, et électrification rurale. Plus de 50 entreprises locales, dans le transport, la fourniture de matériaux, la restauration ou la sécurité, participent au chantier, générant des retombées économiques directes.

Création de 2 000 hectares d’aires protégées

Sur le plan environnemental, les promoteurs ont créé 2 000 hectares d’aires protégées et installé deux pépinières – l’une pour la conservation, l’autre pour la revégétalisation – afin de préserver la biodiversité. Intégré au système onusien des crédits carbone, le projet devrait éviter l’émission de 73 000 tonnes de CO₂ à terme.

En visitant le site, le président Oligui Nguema a encouragé les équipes à accélérer les travaux. Pour GPC et ses partenaires, Kinguélé Aval n’est pas seulement un barrage : c’est un symbole de souveraineté énergétique, de coopération stratégique et de croissance durable pour le Gabon.