Dans un climat de contestation vive, Sylvain Florient Pangou a été réélu à la tête de la Fédération gabonaise de handball (Fégahand) le samedi 2 aout 2025. Écartée de la course, sa principale adversaire, Dr Nicole Assélé, dénonce une « élection viciée » et annonce un recours devant les instances africaines et internationales du handball.

Sylvain Florient Pangou réélu dans la tourmente. © D.R.

La Fédération gabonaise de handball (Fégahand) s’est dotée d’un nouveau bureau le samedi 2 août 2025, à l’issue d’une élection marquée par la réélection de Sylvain Florient Pangou, seul candidat en lice. Selon l’Agence gabonaise de presse (AGP), ce dernier a obtenu 32 voix sur 53 possibles, soit 60,37 % des suffrages exprimés. Mais ce scrutin n’a pas fait l’unanimité.

« C’est une satisfaction car les règles ont été respectées à la lettre. Notre réélection ne souffre d’aucune contestation. Nous comptons sur notre dynamisme, notre capacité à aller chercher les moyens pour réaliser nos projets », a déclaré le président Sylvain Florient Pangou à l’issue du vote.

Le président réélu se veut rassembleur. Évoquant la disqualification de sa potentielle adversaire, Dr Nicole Assélé, il a tenu à relativiser : « Je la connais comme une sportive et en sport. Je ne vois pas ce résultat comme une défaite de sa part. On a l’esprit du fair-play. Le handball, c’est l’affaire de nous tous. »

Mais cette vision apaisée ne reflète pas l’ensemble de l’atmosphère du scrutin. Dr Nicole Assélé, ancienne présidente de la Fegahand, écartée de la course, a vivement contesté la régularité du processus électoral. Elle a annoncé son intention de saisir les instances supérieures. « Je déposerai un recours au niveau de la Confédération africaine de handball (CAHB) avec tous ces vices de forme. Je suis sûre que cette élection ne peut pas être validée », a-t-elle déclaré, selon l’AGP.

L’ancienne candidate conteste notamment l’attitude de la Commission d’homologation qu’elle accuse d’avoir volontairement rejeté son dossier. « Le Comité vient nous dire qu’ils ont siégé dans la nuit et qu’ils ont rejeté mon appel. Mais je n’ai pas été entendue », s’est-elle insurgée.

Rejetant la légitimité du processus électoral, Nicole Assélé va plus loin dans son analyse : « Soit on traite tout sur la base des statuts et là ma candidature est valide, soit on traite tout sur l’arrêté et là encore il ne devait pas y avoir élection aujourd’hui. Ni lui, ni moi ne pouvions être candidats. Ce sont des mauvaises manœuvres, et ce n’est pas beau pour le handball. »

Désormais réélu pour un mandat de quatre ans, Sylvain Florient Pangou entend démarrer fort en organisant une compétition nationale avant la fin de l’année. Mais cette échéance pourrait être suspendue aux suites du recours que Nicole Assélé annonce vouloir déposer auprès de la CAHB, voire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

 
GR
 

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