À la suite de la polémique née sur les réseaux sociaux, en lien avec la location de l’Airbus A320 récemment acquis par l’Etat gabonais et livré la semaine dernière, le patron de FlyGabon assure que le choix fait par les autorités est loin d’être une faute. Il s’agit, défend-il ce lundi, d’une stratégie bien plus courante qu’il n’y paraît dans l’aviation civile mondiale.

Nyl Moret-Mba, directeur général de FlyGabon. © D.R.

 

Acquis quelques mois plus tôt et réceptionné le 26 juillet par le président de la République à l’Aéroport international Léon Mba de Libreville, l’Airbus A320 de FlyGabon est «loué pour les besoins d’exploitation de la compagnie nationale dans un premier temps». Un choix assumé par les autorités, en dépit du tollé suscité dans l’opinion, dont une partie estime qu’il s’agit d’une faute, voire de la preuve que le Gabon n’était pas prêt à lancer sa propre compagnie aérienne. Des arguments que ne partage pas Nyl Moret-Mba, qui a tenu ce lundi 28 juillet, sur Facebook, à répondre à la polémique.

«Louer un avion, ce n’est pas un manque, c’est une stratégie. Dans l’aviation mondiale, les plus grandes compagnies — d’Air France à Emirates — louent une partie de leurs appareils. Cela permet d’agir vite, d’adapter la flotte et d’offrir un service immédiat aux passagers», défend le directeur général de FlyGabon, selon qui cette stratégie permet également de faire comme les meilleurs du domaine à travers le monde, c’est-à-dire «avancer rapidement pour que notre ciel grandisse sans attendre».

Louer, c’est «construire intelligemment» 

Samedi, face à la presse, M. Moret-Mba de relevait déjà en effet qu’«aujourd’hui, lorsque vous achetez un avion neuf, vous ne l’avez pas avant quatre à cinq ans». Or, pour le Gabon, qui envisage de se repositionner dans le secteur après plusieurs années d’absence, le temps presse. «Le président de la République, en accord avec la compagnie nationale, voulait aller plus vite, et il a demandé qu’on loue un appareil pour commencer à déployer le pavillon national», a-t-il expliqué.

Le patron de FlyGabon indique dans son post que «louer un Airbus A320, c’est investir dans l’efficacité et préparer l’avenir. Ce n’est pas dévaloriser, c’est construire intelligemment».

Dans l’aviation civile, soulignent des experts du domaine, seuls 30 % des appareils de la flotte mondiale appartiennent à des compagnies. 70 % des avions sont des locations.

 

 
GR
 

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