Franceville : des bancs de l’école à la cellule de prison

Mises aux arrêts pour détention et convoyage de stupéfiants, deux jeunes lycéennes de la province du Haut-Ogooué viennent d’être condamnées à 5 mois d’emprisonnement ferme par le tribunal de première instance de cette localité située au sud-est du Gabon.

Actuellement, Célia et Lydia séjournent au pénitencier de Franceville pour une facilité dont elles auraient bien pu se passer. © D.R.

Elles paient assurément leur faiblesse pour le gain facile. À Franceville, Lydia Selebona (20 ans) et Célia Foudzou (19 ans), deux Gabonaises élèves dans un établissement secondaire de la ville de Savorgnan de Brazza, viennent d’écoper chacune d’une peine d’emprisonnement de 5 mois ferme.

Cette sanction pénale a été prononcée par le tribunal de première instance de Franceville siégeant en session correctionnelle de flagrant délit. Lors de l’instruction à la barre, les deux apprenants ont reconnu les charges mises sur elles. « Nous avons été contactées par El Pero et Junior pour nous rendre à Libreville avec la marchandise, en échange d’une somme de 100 000 FCFA chacune », ont-elles avoué.

Les jeunes dames se sont rendues coupables de transport et de détention illégale de cannabis, rapportent des voix autorisées au niveau du parquet de Masuku. En contrepartie, chacune devait empocher une somme de 100 000 FCFA. Bien sûr, si elles parvenaient à emmener le produit prohibé jusqu’à Libreville où les attendaient, selon leurs aveux, deux dealers appelés Junior et El Pero.

Malheureusement, elles étaient déjà filées par des éléments de l’antenne locale de l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad). C’est à la gare ferroviaire de Franceville que Célia Foudzou et Lydia Selebona ont été interpellées par les flics. Cela, après une fouille minutieuse qui a permis de découvrir sept blocs de cannabis bien emballés et dissimulés dans leurs bagages.

Les faits reconnus, le maître des poursuites, prenant ses réquisitions, a fait constater que l’infraction reprochée aux deux élèves était bel et bien constituée depuis l’enquête préliminaire jusqu’à l’audience. Surtout que les mises en cause sont restées constantes dans leurs déclarations, en reconnaissant les faits.

Rendant sa décision, le tribunal de première instance de Franceville les a ainsi condamnées à 5 mois de prison ferme et à 100 mille francs d’amende chacune. Une peine assez clémente, du point de vue de la loi. Actuellement, Célia et Lydia séjournent au pénitencier de Franceville pour une facilité dont elles auraient bien pu se passer. Elles mettent ainsi en péril leur parcours scolaire.