Franceville : un prédateur sexuel s’en sort avec juste 20 mois de prison

Poursuivi pour viol sur mineur de moins de 15 ans, R.K.O.O, âgé aujourd’hui de 19 ans (17 ans au moment des faits), a été condamné à 36 mois de prison dont 16 assortis du sursis, sans doute à cause de son état de santé alarmant.

Le pédophile s’en sort bien grâce à la magnanimité de la juridiction de jugement. © GabonReview
Au rôle de la pénultième audience de la session criminelle ordinaire pour mineurs de Franceville, pour le compte de l’année 2024-2025, l’affaire Ministère public contre R.K.O.O., poursuivi pour viol sur mineur de moins de 15 ans.
Les faits se déroulent à Léconi, dans la journée du 27 octobre 2023. Âgé de 17 ans à cette période, R.K.O.O. avait abusé de J.O., alors âgé de 7 ans. Le petit enfant était allé acheter des friandises chez un boutiquier du coin. Il sera approché par son bourreau, qui prétextera avoir des douleurs au corps, avant d’inviter le garçonnet à son domicile pour lui faire des massages. Ne se doutant de rien, J. O. s’exécute. Il en aurait été autrement dans une région où les plus petits doivent systématiquement du respect aux gens plus âgés.
Une fois dans la chambre, le prédateur sexuel maîtrise sa « proie » et la sodomise. Après son acte ignoble, il tente d’acheter le silence de sa victime en lui remettant une somme de 500 FCFA. Mal lui en a pris, car le petit J.O. expliquera son supplice à sa grande sœur qui, à son tour, l’expliquera à leur maman.
À partir de la plainte déposée par cette dernière, les gendarmes de Léconi mettent la main sur R.K.O.O. contre lequel Rodrigue Zué Ebang, au nom du ministère public, a requis une condamnation à 30 ans de réclusion criminelle et à 1 million de francs d’amende en lui refusant toute circonstance atténuante.
Au nom de la défense, Me Thierry Nguia a reconnu la culpabilité de son client. Il a cependant sollicité la réduction de la peine proposée par le ministère public, du fait de l’état de santé de plus en plus précaire de l’accusé qui, à de nombreuses reprises, a fait un coma.
La peine qui lui a été infligée couvre, en réalité, la durée de sa détention préventive. Car, en ôtant le sursis de 16 mois, R.K.O.O n’a finalement écopé que de 20 mois (1 an et 8 mois) de prison ferme.
Si les parents de la victime ont fait le vide de ce qu’avait leur enfant il y a bientôt deux ans, ils escomptaient tout de même une sanction plus lourde pour que ce cas serve à ceux qui seraient tentés d’agir ainsi.

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