Un mois seulement après le lancement de l’initiative gouvernementale au profit des pêcheurs artisanaux gabonais, les autorités revendiquent environ 2,4 tonnes de poissons mis sur le marché à la suite du premier débarquement de 8 pirogues sur 10 mises à disposition dans le cadre du projet baptisé Gab Pêche, piloté par le gouvernement. 

Un jeune pêcheur gabonais lors du premier débarquement, le 9 septembre 2025, à Libreville. © Communication gouvernementale

 

Placé sous la responsabilité du ministère de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, le projet Gab Pêche a enregistré, le 9 septembre, son premier débarquement à Oloumi. Un mois seulement après le lancement de cette initiative gouvernementale, les résultats sont déjà jugés satisfaisants :  8 pirogues sur les 10 ayant pris la mer vendredi dernier ont permis de mettre sur le marché environ 2,4 tonnes de poissons accessibles à l’achat au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal). Au sommet de l’État, on se félicite de ces premiers résultats, tout en y voyant une reprise en main des ressources halieutiques nationales.

«Trop longtemps, le poisson, pourtant abondant dans nos eaux, est devenu un luxe inaccessible pour de nombreuses familles. Ce temps est révolu : le pari que nous avons lancé se traduit déjà par le débarquement de 8 pirogues sur 10, chacune rapportant près de 300 kilos de poissons mis à la disposition des Gabonais. C’est une première étape forte vers la souveraineté alimentaire que nous voulons conquérir», s’est réjoui Brice Clotaire Oligui Nguema ce jeudi sur Facebook. Le président de la République, chantre de la nationalisation tous azimuts comme moyen de lutte contre le chômage, assure par ailleurs que «ce projet n’est pas seulement une réponse à la vie chère, il est aussi une chance pour notre jeunesse».

«Chaque pirogue mise à l’eau, chaque filet déployé, c’est un emploi créé, une dignité retrouvée et un avenir construit. Et je vous le dis : demain, lorsque nous aurons 100, voire 500 pirogues Gab Pêche, le poisson redeviendra abondant et accessible à tous. C’est toute une filière qui s’ouvre, avec pour priorité l’employabilité des jeunes et la valorisation de nos ressources nationales», défend-il, estimant que, «renforcer notre souveraineté alimentaire, c’est renforcer notre indépendance, protéger notre jeunesse et servir dignement la Nation».

Le projet Gab Pêche prévoit à terme 700 pirogues équipées, fabriquées localement, ainsi que du matériel de pêche moderne destiné aux coopératives déjà actives. La commercialisation du poisson sera réservée aux marieuses gabonaises, dans une logique de “Gabonisation” intégrale de la filière. Cette approche vise à garantir que chaque étape de la production à la vente bénéficie directement aux acteurs nationaux.

 
GR
 

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