Gabon : 16 mois d’arriérés de salaire pour les délégués de l’ANBG

Exécutant la politique gouvernementale en matière de gestion des étudiants boursiers, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a visiblement quelques soucis. À ce jour, ses délégués intérieurs et extérieurs totalisent seize (16) mois sans salaire. Une situation qui exaspère davantage les concernés, notamment au regard du silence du gouvernement, malgré les piqûres de rappel.

Siège de l’Agence nationale des bourses du Gabon, à Libreville. © D.R.
Ayant pour objectif de garantir à tous les étudiants des chances équitables d’accès et de réussite dans les études supérieures, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) vit une situation affectant fondamentalement certains de ses employés. Selon le quotidien de ce mardi 8 juillet, les délégués locaux et extérieurs enregistrent déjà seize (16) mois de salaire impayé.
Alors qu’ils continuent depuis tout ce temps d’accomplir leur tâche, ces agents commencent à ne plus savoir à quel saint se vouer. Alors que la situation tire sur plusieurs mois et qu’ils ont toujours exercé sans discontinuer malgré l’absence de salaire, ils ont néanmoins entrepris des démarches, en mai dernier, auprès du vice-président de la République, Séraphin Moundounga. Ayant convenu que ce dossier nécessitait un regard approfondi et une suite appropriée, il l’a transmis à son tour au vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier.
Citant l’un des membres du Collectif qui s’est rendu au siège de l’Union, il fait savoir que le vice-président du gouvernement a souligné « l’urgence de la situation ». Or, à ce jour, aucune avancée significative, et on laisse entendre que le dossier serait en statu quo au ministère des Comptes publics.
Pendant ce temps, le Collectif indique que les travaux accomplis sur les engagements décennaux, les certificats médicaux et les accréditations d’établissements supérieurs, au Gabon comme à l’extérieur du pays, auraient généré plus d’un milliard de francs CFA. Une somme logée au Trésor public, mais également à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pouvant, selon eux, permettre le paiement de leur rémunération. Et ce, conformément à une réforme menée par l’ancien directeur général Ruphin Ndjambou.
À ce jour, ils attendent et interpellent les autorités au regard de la précarité dans laquelle ils baignent, notamment à l’entrée de la 5ᵉ République.

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