Le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a convoqué à son cabinet, le 24 septembre dernier, la directrice de Air France Gabon «afin de partager les plaintes des populations sur le type d’appareils mis à disposition». Alexia Oyima Ayenengoye a également été amenée à s’expliquer sur l’actualité de la compagnie aérienne liée à la modification de sa desserte au départ de Libreville.

Régis Onanga M. Ndiaye a reçu en audience la directrice d’Air France Gabon, Alexia Oyima Ayenengoye, le 24 septembre 2025. © Communication gouvernementale

 

Mercredi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga M. Ndiaye, a reçu en audience la directrice de la représentation locale d’Air France, Alexia Oyima Ayenengoye. Cette rencontre, tenue dans les locaux du ministère à Libreville, visait à transmettre les nombreuses plaintes des usagers concernant la qualité des appareils déployés sur la ligne Libreville-Paris et les récentes modifications de la desserte.

Si les deux personnalités ne se sont pas adressées à la presse au terme de leur entretien, un collaborateur du membre du gouvernement rapporte qu’au cours de cette audience, le ministre a exprimé la préoccupation croissante des populations face à la dégradation du service de la compagnie aérienne qui revendique près de 80 ans de présence au Gabon, notamment la mise en place d’une escale intermédiaire à Pointe-Noire ou Brazzaville sur certaines rotations. Ce changement, effectif dès octobre 2025, rallonge sensiblement le temps de vol et complexifie les déplacements des voyageurs, en particulier ceux en transit professionnel ou médical.

Une desserte affaiblie par la pression fiscale ?

La convocation de la patronne de Air France Gabon intervient dans un climat tendu entre les autorités gabonaises et les compagnies aériennes qui dénoncent une pression fiscale. Air France, principal opérateur européen au Gabon, a en effet annoncé récemment  la réduction de ses vols directs entre Libreville et Paris, passant de six à trois liaisons hebdomadaires sans escale. Les trois autres vols seront désormais opérés avec escale au Congo, une décision vraisemblablement motivée par la fiscalité jugée excessive sur le secteur aérien gabonais.

D’après le rapport 2024 de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), le Gabon figure parmi les pays les plus chers du continent en matière de redevances aéroportuaires, avec un coût moyen de 297,70 dollars par passager au départ. Cette pression tarifaire affecte la rentabilité des lignes et pousse les opérateurs à revoir leur stratégie.

Une alerte sur la connectivité internationale

Le ministre Onanga Ndiaye a insisté sur les conséquences de cette réorganisation pour l’attractivité du pays, soulignant que la connectivité aérienne est un levier essentiel pour le tourisme, les affaires et la mobilité internationale. Il a exhorté Air France à reconsidérer ses choix opérationnels et à améliorer la qualité du service offert aux Gabonais.

Cette audience, explique-t-on au ministère des Affaires étrangères, traduit la volonté et la détermination des autorités de défendre les intérêts des usagers gabonais, alors que le gouvernement ambitionne de renforcer la position de Libreville comme hub régional. Cet entretien pourrait également ouvrir la voie à des discussions plus larges sur la compétitivité du secteur aérien national. Un souhait exprimé encore récemment par les transporteurs.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. jean roger dit :

    il n ya aucun mal a cela.cest tout juste un paris pointe noire libreville et paris brazzaville libreville.donc les 7 vols dair france sur libreville sont maintenus.cela arrive dans l’exploitation des lignes et chaque ligne doit degager un resultat d’exploitation.il n y a aucun mal a cela.voila pourquoi la dame d’air france n’a pas trouver d’arguments.c’est une pratique courante.

    a l’epoque uta assurait la ligne paris brazzaville luanda qui fut changee en paris luanda brazzaville pour le repos des equipages.cest ce qu air france fait depuis plusieurs annees. brazzaville est la ville siege des equipages d’air france.

    par contre le ministre regis onanga doit plutot demander a air france pourquoi le corsair tarde a se poser sur libreville brazzaville et pointe noire.ces trois aeroports ont grandement besoin de lavion corsair.

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