Clôturés le 28 juin, les ateliers techniques du programme Gabon Digital ont abouti à l’adoption d’une feuille de route ambitieuse, prévoyant le lancement des premiers services numériques dès le premier trimestre 2026. Une échéance qui pourrait même être anticipée, selon les responsables du projet.

Au centre, Reck Denis Elion Eyainebi clôturant les travaux, le 28 juin 2025. © GabonReview

 

Ouverts le 23 juin, les trois ateliers techniques organisés dans le cadre du programme Gabon Digital ont pris fin, le 28 juin dernier. Ceux-ci ont réuni les principaux acteurs de l’identification nationale autour de projets stratégiques, dont l’extension du Registre biométrique des personnes physiques (RBPP), la mise en place du Système national d’identité digitale (SNID) et l’opérationnalisation du Centre national d’état civil (CNEC). À l’issue des travaux, une feuille de route couvrant la période jusqu’au premier trimestre 2026 a été arrêtée pour la mise en œuvre des services numériques destinés aux citoyens.

Un virage technologique structuré

De gauche à droite Sosthène Ngoua Essono et Didier Pandjo Ondo s’exprimant, le 28 juin 2025. © GabonReview

«Nous avons mis en place une feuille de route qui va jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine pour la mise en œuvre de ces services», a déclaré Sosthène Ngoua Essono, le coordonnateur technique du programme Gabon Digital, avant de préciser : «avec des possibilités d’accélération pour qu’éventuellement, en début d’année, on puisse commencer à livrer certains services». Le programme Gabon Digital, financé et accompagné par la Banque mondiale, vise à créer un écosystème numérique robuste au Gabon. Selon le coordonnateur technique, il s’articule autour d’une quinzaine de projets visant à simplifier l’accès des citoyens à un ensemble de services publics via un portail unique.

Pour cela, une condition est indispensable : l’identification numérique. «Il faut que les citoyens qui auront accès à ces services soient clairement identifiés. C’est pourquoi l’identité est le socle sur lequel va être basé l’ensemble des services qui seront offerts via ce portail», a souligné Sosthène Ngoua Essono. Le socle en question repose sur le Numéro d’identification personnel (NIP), au cœur de l’identité digitale gabonaise. Sa mise en œuvre nécessite un cadre juridique, technique et institutionnel solide, mais également une coopération active entre les administrations. La réussite du portail numérique repose sur la capacité des institutions à échanger efficacement des données. C’est là que réside l’un des grands chantiers à venir.

La clé : l’interopérabilité des administrations

«La digitalisation n’est qu’une valeur ajoutée à ce qui se faisait déjà. Nous avons eu à élaborer les termes de référence liés aux trois projets», a précisé Didier Pandjo Ondo, le référent sectoriel du projet Gabon Digital au ministère de l’Intérieur. Des «recommandations fortes» ont été formulées à l’issue des ateliers afin d’assurer l’interopérabilité, élément essentiel à la cohérence du futur système. À terme, le portail numérique national permettra aux citoyens d’effectuer de nombreuses démarches administratives à distance réduisant les délais, les files d’attente et les lourdeurs administratives. Le CNEC, pilier central du dispositif, jouera également un rôle majeur dans le rapprochement des citoyens et des administrations d’identification.

Pour les responsables du projet, ces avancées s’inscrivent dans une vision plus large, portée au plus haut sommet de l’État. «Ces ateliers, placés sous le signe de la modernisation et de la transformation digitale de notre système d’identification nationale, ont permis de poser les bases d’une réforme inclusive et souveraine, en phase avec la vision portée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema», a indiqué Reck Denis Elion Eyainebi, conseiller chargé des systèmes d’information et du projet Iboga. «La feuille de route issue de vos travaux permettra de renforcer la crédibilité de l’état civil, de garantir l’unicité et la fiabilité des identités, et de favoriser l’accès des citoyens aux droits et aux services publics», a-t-il ajouté.

 
GR
 

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