Gabon : Entrée en vigueur de l’interdiction de l’usage des sacs plastiques à usage unique

Depuis le 23 septembre, le Gabon a officiellement interdit l’usage des sacs plastiques à usage unique, conformément à l’article 5 de l’Ordonnance n°0012/PR/2024 ratifiée par la Loi n° 009/2024. La mesure, désormais entrée en vigueur, vise à répondre à un problème environnemental majeur, à savoir la pollution générée par ces sacs.

Les sacs plastiques à usage unique contribuent à la pollution qui menace les écosystèmes et la santé publique. © D.R.
Pour Libreville seulement, il arrive souvent qu’il y ait une collecte quotidienne de près de 36 tonnes de déchets plastiques. Bien qu’utilisés pour leur commodité lors des courses, les sacs plastiques à usage unique représentent pourtant un danger écologique important. C’est pour atténuer leurs effets sur l’environnement que le gouvernement gabonais, sous l’impulsion du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, a manifesté sa volonté de protéger, à la fois, la santé publique et la biodiversité. D’où la mesure interdisant l’usage de ces sacs plastiques à usage unique, notamment par les grandes surfaces, entrée en vigueur, le 23 septembre.
Plus de 100 ans pour se dégrader
Selon les experts, ces sacs plastiques mettent plus de 100 ans pour se dégrader, causant un désastre durable sur la nature. Le ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays Mouissi, avait indiqué que «le Gabon suffoque sous des tonnes de déchets, principalement plastiques. Une pollution qui menace les écosystèmes et la santé publique». Ce sont ces inquiétudes qui ont donc motivé la décision d’interdire leur usage, dans toutes les grandes surfaces du pays.
Et cette interdiction est l’apothéose d’un processus de retrait progressif entamé, dans le pays, depuis plusieurs années. L’application de la mesure s’accompagne d’une obligation de ne pas abandonner ou rejeter ces sacs sur la voie publique ou dans les milieux naturels.
Le communiqué ministériel du 21 juillet souligne que «cette interdiction s’étend également à l’abandon ou au rejet de ces sacs plastiques sur la voie publique, dans les eaux ou tout autre lieu non approprié». Ainsi, il est question de lutter contre toutes formes de pollution plastique, non seulement par leur usage, mais aussi par leur gestion post-consommation.
Adopter des alternatives durables
Avant l’entrée en vigueur de cette décision, le gouvernement avait accordé un délai de trois mois aux opérateurs économiques afin de leur permettre de s’adapter, de cesser l’utilisation de ces sacs plastiques à usage unique et d’adopter des alternatives durables.
Et Mays Mouissi encourageait «chaque citoyen, les opérateurs économiques et la société civile à s’impliquer pleinement dans cette transition», d’autant plus que la mesure vise «à protéger la santé des populations, à préserver notre biodiversité et à lutter efficacement contre la pollution plastique».
Toutefois, s’appuyant sur l’article 6 de l’ordonnance n°0012/PR/2024, ratifiée par la Loi n° 009/2024, les sacs plastiques à usage médical et pharmaceutique, à usage industriel et agricole, destinés à la collecte des déchets, à usage alimentaires, ainsi que les cabas en plastique réutilisables sont autorisés.

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