Annoncée le 30 mai 2025 lors du tout dernier Conseil des ministres, la décision d’interdire l’importation de poulet de chair à compter du 1er janvier 2027 marque un tournant pour l’économie gabonaise. Le gouvernement veut ainsi renforcer la production locale et asseoir la souveraineté alimentaire du pays.

Le Gabon met fin aux importations de poulet de chair dès 2027. © D.R.

 

À partir du 1er janvier 2027, le Gabon ne permettra plus l’importation de poulet de chair. Cette décision, rendue publique à l’issue du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de relance de la production nationale et de réduction de la dépendance alimentaire.

Selon le communiqué final du conclave gouvernemental, la mesure vise à stimuler les investissements dans la filière avicole, améliorer la qualité des produits consommés localement, et générer des emplois, notamment en zones rurales. Le gouvernement souhaite bâtir un véritable écosystème économique autour de cette filière, longtemps fragilisée par des importations massives à bas coût.

En valorisant le “Made in Gabon”, les autorités entendent faire de cette réforme un levier de transformation structurelle. Les professionnels sont appelés à moderniser leurs outils de production et à répondre à la demande croissante avec des produits compétitifs.

Cette initiative pourrait aussi améliorer la balance commerciale en réduisant les importations. Pour le gouvernement, il s’agit avant tout de rendre l’économie plus résiliente, plus autonome, et davantage tournée vers ses propres ressources.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Si la Côte d’Ivoire a réussi, nous le pouvons aussi. Un pays comme le nôtre ne devrait pas dépendre autant des importations de viande et de poisson. Pendant des années, les obstacles politiques ont freiné l’émergence de véritables filières locales dans ces secteurs. On ne peut pas reprocher aux Gabonais leur manque d’initiatives entrepreneuriales quand aucune politique publique sérieuse ne soutient ces efforts. Dans des domaines aussi structurants, rien ne peut évoluer sans une volonté étatique claire, accompagnée de mesures concrètes comme des incitations fiscales, des crédits adaptés ou des subventions ciblées. Ceux qui croient que l’économie peut se développer de manière compétitive sans l’appui stratégique de l’État se trompent lourdement. Si en 2027 nous ne sommes toujours pas prêts, il nous restera nos forêts, notre savoir-faire ancestral, et nous reprendrons la chasse et la pêche.

Poster un commentaire