Wildlife Conservation Society (WCS), en partenariat avec le ministère de l’Environnement, organise, du 7 au 8 août, un atelier de formation sur le développement minier et l’environnement. Cette rencontre, ouverte par le représentant de Mays Mouissi, ministre de l’Environnement, vise à sensibiliser les acteurs des mines, le gouvernement, le secteur privé et la société civile. Objectif : promouvoir un développement économique respectueux de la biodiversité et souligner l’importance d’un équilibre entre exploitation minière et conservation environnementale.

Les officiels à l’ouverture de ce séminaire sur le développement minier et l’environnement. © GabonReview

 

Atelier de formation sur le développement des mines et l’environnement (de la hiérarchie d’atténuation à l’approche nature positive), le rendez-vous organisé, du 7 au 8 août 2025, par le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat et Wildlife Conservation Society (WCS) est placé sous le thème : «Développement économique des industries extractives et approche nature positive». Une rencontre illustrant le défi majeur auquel le Gabon fait face, à savoir concilier croissance économique et préservation de son patrimoine naturel.

«Nous devons aller au-delà de la simple atténuation des impacts environnementaux»

La croissance économique mondiale exerce une forte pression sur les ressources naturelles, contribuant aux crises climatiques et de biodiversité. Au Gabon, des secteurs comme le pétrole, les mines, l’agriculture et la foresterie ont soutenu la croissance, mais le pays cherche à diversifier son économie tout en exploitant durablement ses ressources. Riche en forêts tropicales, le Gabon s’engage à réduire la déforestation et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

Le WCS soutient donc les efforts du Gabon à travers l’approche «Nature positive» et le programme Combo+ qui visent à promouvoir des politiques solides, des outils techniques et le renforcement des capacités pour concilier développement économique et protection de la biodiversité. Selon le Conseiller technique représentant le ministre, René Mboza Oumbongany, il est essentiel d’aller au-delà de la simple réduction des impacts environnementaux en adoptant des pratiques telles que la restauration des paysages dégradés, la compensation des impacts résiduels, la création de gains nets pour la biodiversité, et le renforcement de la surveillance environnementale des activités extractives.

Le programme Combo+, déployé avec succès dans six pays, montre la voie

Clichés de séminaire sur le développement minier et l’environnement. © GabonReview

Il estime qu’«à ce titre, le programme Combo+, déployé avec succès dans six pays, montre la voie en combinant politiques robustes, outils techniques, mécanismes opérationnels et financements durables pour concilier développement et conservation».

Dans le même temps, le représentant de WCS pour l’Afrique centrale, Christopher Homes, a fait savoir que «le défi -que beaucoup de nations partagent- est de concilier cette ambition économique avec la préservation durable de la nature». Ce qui lui fait dire que «cet atelier s’inscrit dans un processus visant à répondre de manière novatrice à ce défi». 

Le rendez-vous vise donc, selon le directeur général de WCS Gabon, Gaspard Abitsi, trois objectifs. Il s’agit de «sensibiliser les représentants du gouvernement gabonais, le secteur privé et la société civile à la nécessité d’aligner le développement économique sur la conservation de la biodiversité, de présenter le concept d’exploitation minière positive pour la nature aux participants et les opportunités qu’il crée pour le pays et de présenter une approche visant à atténuer efficacement les impacts sur la biodiversité et proposer des dispositions à intégrer dans les politiques et législations nationales».

Renforcer le cadre législatif pour mieux encadrer les pratiques

Pour Léonce Anvane Obame, le directeur général de l’Environnement et de la Protection de la nature par intérim, leur apport est de «sensibiliser les différents participants sur les questions de dégradation des écosystèmes, à travers les industries extractives, mais également de présenter les bonnes pratiques qui sont proposées par le ministère en charge de l’Environnement». 

Le séminaire qui s’achève le 8 août espère aboutir à des résultats tels que l’identification des lacunes dans les politiques publiques afin de mieux appliquer la hiérarchie d’atténuation : éviter, réduire, compenser. Il permet également de renforcer le cadre législatif pour mieux encadrer les pratiques du secteur extractif, de mobiliser les entreprises autour d’engagements concrets et d’impliquer les communautés locales, véritables gardiennes de notre biodiversité. Il se tient avec la participation du président exécutif du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale (Roscevac), Nicaise Moulombi.

 
GR
 

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