Plusieurs années après avoir été un des plus virulents défenseurs de Jean Ping, particulièrement pendant et après la présidentielle de 2016, Féfé Onanga a annoncé ce vendredi 6 août qu’il rejoignait la majorité présidentielle. Son départ de l’opposition ne constitue pas néanmoins une adhésion au Parti démocratique gabonais (PDG) comme c’est le cas pour certains anciens opposants.

Féfé Onanga s’exprimant le 6 août à Libreville. © Gabonreview

 

«Dans l’intérêt supérieur de la Nation et pour le bien-être des populations, le Mouvement populaire des radicaux (MPR) décide d’intégrer la Majorité présidentielle comme force de proposition et d’action à compter de ce jour», a déclaré ce 6 août à Libreville, le président de MPR, Féfé Onanga. Soutien de Jean Ping et reconnu comme opposant radical, ce dernier dit avoir décidé de changer avec les siens de paradigme. «Nous sommes fatigués de dénoncer il faut passer à autre chose», a déclaré le secrétaire général du MPR, Delphin Mboumba Moussounda. «Nous ne voulons plus faire carrière dans la dénonciation» a-t-il lâché, estimant qu’il est temps de se positionner en tant que force de proposition. Quoi de mieux que de se tourner du côté où il y a les moyens ?

«Le président Ali Bongo a fait une déclaration dans son interview de Jeune Afrique. Il a dit il n’y a que son fils Noureddin qui lui dit la vérité. Mais nous allons chez lui, pour lui dire ce que nous pensons tout haut et ce que les populations pensent», a expliqué Féfé Onanga. «S’il nous entend c’est bien, s’il ne nous entend pas on aura essayé», a-t-il ajouté. Agé de 68 ans, il dit avoir adhéré au Parti démocratique gabonais (PDG) à l’âge de 17 ans avant de démissionner à 60 ans. Après 8 ans dans l’opposition radicale, il dit avoir fait sa part de chemin pour être finalement déçu par certains de ses frères d’armes. «Nous nous faisons la politique avec le cœur, mais les autres la font avec la tête parce qu’ils trouvent leurs intérêts», a regretté le nouveau partenaire d’Ali Bongo. «Nous allons à côté des décideurs parce qu’on peut faire entendre raison au chef de l’Etat. C’est pourquoi nous disons sans état d’âme que nous intégrons la majorité présidentielle à compter de ce jour comme force de proposition», a-t-il insisté.

«Au PDG il faut être bête et discipliné»

Le président du MPR entouré de ses lieutenants. © Gabobreview

«J’ai battu campagne pour Ali en 2009», a rappelé Féfé Onanga qui dit avoir tourné le dos au parti au pouvoir, à cause de l’individualisme et le fonctionnement du parti à Port-Gentil, son fief. «Quand j’ai trouvé que je n’avais plus mon compte je suis parti voir ailleurs. Quand je suis parti ailleurs c’était pareil, c’est pour cela que j’ai créé le MPR», a-t-il dit. Entre représailles et propositions du pouvoir, l’homme dit être resté le même cependant, «après, un moment dans la vie, on s’arrête». Cet arrêt, à en croire son propos, n’est pas pour lui synonyme de come back au PDG. «Au PDG il faut être bête et discipliné, je ne peux pas retourner au PDG», a-t-il soutenu. A son époque (43 ans au PDG), dit-il, l’une des prescriptions était « toute critique est permise au sein du parti à condition qu’elle soit accompagnée d’une proposition ». «Ce qui ne se fait plus aujourd’hui», a-t-il attesté.

«Fort de cela, moi en tant qu’ancien PDGiste, je viens faire des propositions concrètes au chef de l’Etat», a dit Féfé Onanga selon qui «la politique c’est la sorcellerie des intellectuels». En clair pour lui, si les choses n’ont pas changé dans le pays, c’est parce que les personnes autour d’Ali Bongo agissent pour leurs intérêts personnels. «Nous nous ne faisons pas la politique pour nous mais pour les populations des Mapanes», a-t-il dit. «Qu’Ali Bongo fasse 100 ans, ce n’est pas mon problème. L’essentiel c’est que ça change», a déclaré Féfé Onanga qui refuse de s’enterrer dans la dénonciation et l’immobilisme.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. OPY7 dit :

    Adhésion ou pas ils prendrons le même chemin de pillards des fonds du pays trop de famine dans le ventre ils ont attendu 7 ans de cuisson du gâteau dans 1an et demi il sera presque sera moelleux tous les rappasses s’agglutinerons pour le festin. Et dans un autre sens Ya Ping comme on l’appel par ces fans, ne sera capable de briguer le mandat 2023 lessiver par l’espoir que la France l’a lâché depuis belle lurette. Le temps pour lui est de se remettre avec Pascaline BO aller au Bahamas vivre leur lune de miel, puisque c’est elle qui est rester avec l’économie du Père OBO.
    Ces ex pédégistes et ex opposants devenus charognards n’ont plus rien à mettre sous la de consistant ..Les Tamtams se sont tus

  2. SERGE MAKAYA dit :

    L’argent commence à circuler. Pitié !

  3. Belossi dit :

    Je ne sais pas si vous etes conscients que depuis 1990 date de l’arrivee du multipartisme en Afrique et particulierement au Gabon,les Pdegistes n’ont jamais gagne une election.Je vous jure que quelques soit le candidat qui sera face a eux,il gagnera.Tous ces mouvement ne sont que du trompe l’oeil.La sanction sera la meme que les annees anterieures.Merci,je ne fais que passer.

    • Jean .jacques dit :

      Le malheur du Gabon c’est la politique. On nomme un prof philosophie ambassadeur. On nomme un médecin ministre de finance ou de mine resultat le pays ne change pas on.met les gens dans les domaines qui ne les correspondent pas.

  4. Jean .jacques dit :

    Les criminels criminels tjrs seront des criminels tjrs dans la contestation.au Gabon il ya des PDgistes qui gagnent leur élection sans fraude.il ya des députés du pdg qui sont bons plus q les criminels faux opposants ping ne serait jamais pdt au Gabon. Ce Fefe était malade qui l’a donne les moyens pour se faire soigner? Quelqu’un PDG.

  5. prince dit :

    Féfé était effectivement malade il n’a pas d’emploi pour se soigner effectivement c’est un PD Giste qui lui a donné l’argent pour se soigner et alors c’est l’argent du Gabon que ses PD volent il suffit de voir comment ils deviennent milliardaires du jour au lendemain sans investissement on ne peut donc pas être reconnaissant a cette bande de voleurs au pouvoir

Poster un commentaire