Clôturant la première session ordinaire de l’année 2025, le 30 juin, le président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, a de nouveau attiré l’attention du gouvernement sur les attentes des Gabonais. Il a notamment évoqué les déguerpissements, l’évolution des carrières.  

Vue de l’hémicycle du Palais Léon Mba, le 30 juin 2025. © GabonReview

 

Conformément aux dispositions combinées des articles 85 de la Constitution du 19 décembre 2024 et 49 nouveau de la Charte de la Transition du 6 octobre 2023, la première session ordinaire de l’année 2025 s’est donc achevée, le 30 juin, à la Représentation nationale, avec quelques prescriptions du chef de Chambre, Jean-François Ndongou, au gouvernement. À Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement, le premier responsable de l’Assemblée nationale a dit son satisfecit pour «des mesures fortes et courageuses qui participeront à faire de l’amélioration des conditions de vie des populations, le socle même de la 5e République». 

Si le président de l’Assemblée nationale a félicité l’équipe gouvernementale pour les réformes, les avancées et les résultats enregistrés dans plusieurs domaines clés pour l’amélioration des conditions de vie des populations, il s’est tout de même appesanti sur plusieurs points à satisfaire par l’administration centrale. Estimant que le Gabon est en train de «renaître», ce qui est dans l’intérêt de la stabilité nationale et du développement du pays, il a toutefois relevé les attentes de ses concitoyens, qui restent ardentes. 

Des préoccupations auxquelles des réponses et des solutions sont nécessaires et attendues : l’évolution des dossiers de recrutement des Gabonaises et des Gabonais déposés massivement au ministère de la Fonction publique ; le reclassement et les avancements automatiques des agents publics permanents ; l’accès à l’assurance maladie et aux soins de santé pour tous, ainsi qu’à l’eau potable et à l’électricité ; la dette de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) auprès des opérateurs économiques ; et la lutte contre l’insécurité en milieu scolaire.

Une ambition collective de modernisation urbaine 

Depuis sa prise de fonction, il évoque régulièrement ces doléances et préoccupations. Une démarche visant à mettre la pression sur le gouvernement pour que ces questions relatives au bien-être de la population et au développement du pays soient réellement prises en compte et trouvent des solutions.

Se prononçant sur les déguerpissements en cours dans plusieurs quartiers de Libreville, d’Owendo et même à l’intérieur du pays, Jean-François Ndongou reconnaît qu’ils «sont difficiles, même très difficiles». Cependant, il fait observer qu’ils sont nécessaires. «Il convient de rappeler qu’ils participent à une ambition collective de modernisation urbaine, à l’image de ce qui se fait dans de nombreuses villes à travers le monde pour la construction d’un meilleur environnement», a-t-il déclaré.  

Des déguerpissements et les destructions des habitations dans des quartiers mal lotis ont lieu depuis le début du mois de juin dans Libreville. Si les populations dénoncent la façon de faire, elles reconnaissent néanmoins la nécessité de rendre la ville mieux urbanisée et moderne.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire