Gabon : l’ENA se dote de textes fondateurs pour incarner la réforme de l’État

Après un mois de travaux intensifs, la commission chargée de rédiger les textes organiques et institutionnels de l’École nationale d’administration (ENA) a remis ses conclusions. Une étape décisive pour faire de l’ENA un pilier de la nouvelle République, alignée sur les exigences de gouvernance, d’efficacité et de transparence voulues par les plus hautes autorités.

Adèle Sabine Ilama Mombot Nguimbi clôturant les travaux de la plénière, le 25 juin 2025. © GabonReview
Lancés le 26 mai 2025, les travaux de la plénière de la commission chargée de la rédaction des textes organiques et institutionnels de l’École nationale d’administration (ENA) se sont achevés le 25 juin 2025. Au cours d’un mois, cette vaste commission, composée de plusieurs sous-commissions, telles que la sous-commission « Conseil d’établissement », la sous-commission « Conseil scientifique et pédagogique », la sous-commission « Création de la direction administrative et financière » et la sous-commission « Rédaction des statuts », s’est attelée à poser les fondations solides d’une ENA rénovée, dynamique et adaptée aux besoins de la nouvelle République.
«Les textes élaborés sont les piliers organiques qui garantiront la stabilité, la transparence et l’efficacité du fonctionnement ainsi que de la gouvernance de l’ENA. Ils définissent notamment le rôle du Conseil scientifique et pédagogique, garant de la qualité et de la pertinence de notre offre de formation», a déclaré Adèle Sabine Ilama Mombot Nguimbi, directrice générale de l’ENA.
Selon la directrice, à l’issue d’un mois de travaux intenses et d’échanges fructueux, l’ensemble des commissaires peut se réjouir de disposer aujourd’hui de textes réglementaires majeurs. Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre du projet des 100 jours du ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités, qui vise à concrétiser la vision du président de la République.
Plusieurs recommandations soumises

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Pour la sous-commission Rédaction des statuts, la principale recommandation est la suppression du Secrétariat général, conformément à la loi 20-2005, et son remplacement par une Direction des affaires financières. «Nous avons également formulé plusieurs recommandations visant à améliorer le fonctionnement de l’école, notamment en matière de rayonnement, avec la promotion du multilinguisme à travers la signature de conventions avec des partenaires. Nous avons aussi suggéré l’élaboration d’un catalogue de formations, notamment en formation continue», a expliqué Rita Kambangoye épse Barreau, ambassadrice du Gabon auprès des Nations Unies à Genève et vice-présidente de ladite sous-commission.
En ce qui concerne la sous-commission chargée de la mise en place de la Direction administrative et financière, les commissaires ont travaillé sur la définition des missions et des directives de cette nouvelle direction, appelée à jouer un rôle central dans la transformation de l’ENA. «Ce sera une direction d’appui, véritablement axée sur la gouvernance. Une gouvernance moderne, efficace, car n’oublions pas que l’ENA a vocation à former une nouvelle génération d’administrateurs capables de répondre aux exigences de la vision présidentielle», a précisé Lazare Mbadinga, président de cette sous-commission.
La rédaction de ces textes intervient dans un contexte particulier : fondée en 1962, l’ENA ne disposait jusqu’à présent d’aucun statut officiel. Or, dans la vision du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, il s’agit de moderniser l’administration publique et de créer les conditions d’une gouvernance exemplaire. L’École nationale d’administration est désormais appelée à jouer un rôle central dans la refondation de la République. Rappelons que la rentrée des classes est prévue le lundi 30 juin prochain.

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