Gabon : Les autorités songent (encore) à réduire le train de vie de l’État

Par temps difficiles, la réduction du train de vie de l’État est à nouveau préconisée par les autorités gabonaises comme étant la meilleure solution pour faire des économies et éviter l’asphyxie. Aussi, prévoient-elles de serrer un peu plus le nœud de la bourse dans les prochains jours.

Pour réduire le train de vie de l’Etat, le gouvernement devrait bientôt annoncer des mesures difficiles pour certains. © Com. gouvernementale
Les réformes initiées durant la transition semblent ne pas avoir porté des fruits, et le «contexte international plein d’incertitudes» ne rassure pas beaucoup les autorités de la 5e République parmi lesquelles Alexandre Barro Chambrier. Le vice-président du gouvernement a d’ailleurs confié le week-end écoulé sur RFI que la situation actuelle a contraint à prendre des dispositions pour «renforcer les finances publiques». En cause : la baisse du prix du baril de pétrole aujourd’hui en dessous de 65 dollars.
Le pays, qui reste fortement dépendant de ses matières premières, dont le pétrole, aurait d’ores et déjà pris des mesures «pour pouvoir réduire le train de vie de l’État». Mieux, «il n’est pas exclu que nous ayons une Loi de finances rectificative» dans quelques semaines, prévient le second de Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République et président du gouvernement.
Contraint de devoir réviser à la baisse ses projets, le Gabon devrait en effet lancer dans bientôt une série de mesures, dont plusieurs seront très peu appréciées, car tranchant avec de mauvaises habitudes érigées en normes depuis des décennies, notamment dans la haute administration où les dépenses devraient fortement baisser, y compris pour la prise en charge des membres du gouvernement et leurs différents collaborateurs. Le Conseil interministériel du 14 mai dernier a d’ailleurs déjà donné le ton. À titre d’exemple, les déplacements des ministres, la composition de leurs cabinets, le financement des projets publics bénéficieront d’une attention particulière de la part de celui qui tient désormais la bourse, Henri-Claude Oyima.
Pour mettre en musique toutes les mesures chocs qui sont annoncées en coulisses, un séminaire gouvernemental présidé par le chef de l’Exécutif sera bientôt convoqué. Sur la table, une trentaine de textes législatifs et réglementaires, dont 33 projets de décret et un projet de loi.

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