Comme échaudé par la récente décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend frontalier avec la Guinée équatoriale, le Sénat de la transition a majoritairement rejeté mardi le projet de loi autorisant le Gabon à ratifier le statut de la Cour islamique internationale de justice, contrairement à l’Assemblée nationale qui l’a adopté. 

Des sénateurs de la transition, lors de la plénière du 20 mai 2025. © Presse Sénat

 

Conséquence de la décision de la Cour internationale de justice sur le différend frontalier avec la Guinée équatoriale ? Au Palais Omar Bongo Ondimba, on assure que non. Mardi 20 mai 2025, le Sénat de la transition a rejeté le projet de loi autorisant l’État gabonais à ratifier le statut de la Cour islamique internationale de justice. Un simple hasard, défendent certains.

Lors de la plénière, la première de la 5e République, 22 sénateurs ont voté contre, 17 pour, et 8 se sont abstenus. «Le gouvernement sera informé de la non-adoption par le Sénat de la loi de ratification qui a pourtant été adoptée par l’Assemblée nationale», a réagi Jean-Robert Goulongana, 1er secrétaire du Bureau du Sénat de la transition, au terme des travaux auxquels a pris part le ministre en charge des Relations avec les institutions, François Ndong Obiang. 

La décision de créer la Cour islamique internationale de justice date de janvier 1981, lors du troisième sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) dont le Gabon est membre. Depuis ces assises à La Mecque et le cinquième sommet islamique de janvier 1987 tenu dans l’État du Koweït, siège provisoire de la Cour, des décisions ont été rendues exhortant les États membres à accélérer la signature et la ratification dudit statut afin que ce dernier puisse entrer en vigueur. Les 11 et 12 février 2025, un forum de haut niveau a réuni les représentants des États membres de l’OCI. C’est sans nul doute à la suite de ces nouvelles discussions que les autorités gabonaises ont décidé de soumettre le projet de loi à l’approbation du Parlement. Ça devrait donc encore attendre.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Très bonne nouvelle. On veut continuer à se moquer des gabonais. Majoritairement chrétien, notre pays ne fait partie d’aucune organisation internationale chrétienne et ne s’est jamais soumise à une justice internationale chrétienne. Pour peu que Bongo Omar et certains de sa familles soient musulmans qu’ils ont fait du Gabon un pays musulman qu’il ne sera jamais dans la réalité.

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