Avec une facture annuelle qui avoisine 27 milliards de FCFA pour l’eau et l’électricité, l’État gabonais engage une vaste campagne de sensibilisation destinée à ses agents publics. Objectif : promouvoir des gestes éco-responsables et réduire le poids de ces dépenses récurrentes sur le budget national.

Chaque année, l’État débourse 27 milliards de FCFA pour payer l’eau et l’électricité. Or, l’administration publique doit être pionnière de l’éco-responsabilité. © GabonReview

 

Le gaspillage énergétique et hydrique n’est plus seulement une question environnementale, il devient un enjeu budgétaire majeur. Face à l’ampleur des charges, le Ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, à travers la Direction Générale du Budget (DGB), veut faire de l’administration publique le fer de lance d’une gestion plus rationnelle des ressources.

Une facture de 27 milliards par an

Chaque année, la consommation d’eau et d’électricité des administrations publiques coûte à l’État près de 27 milliards de FCFA. Rien que pour l’année 2024, la consommation cumulée au 30 novembre atteignait déjà 25,4 milliards de FCFA. Les ministères de la Défense (près de 5 milliards), de la Santé (4,2 milliards) et de l’Éducation nationale (2,8 milliards) figurent parmi les plus gros consommateurs.

Intitulée « L’Administration publique pionnière de l’éco-responsabilité », cette campagne sera déployée sur l’ensemble du territoire à partir du 1er septembre 2025. Elle vise à informer, sensibiliser, mobiliser et engager les agents publics autour de pratiques simples : éteindre les lumières inutiles, réduire le débit d’eau, limiter l’usage superflu des équipements.

Un numéro vert gratuit, Allô SODUP (1422), est mis en place pour signaler toute situation de gaspillage.

Optimisation et responsabilité collective

La campagne est pilotée par le Service d’Optimisation des Dépenses (SOD), dont la mission est d’encadrer les abonnements, suivre les factures, mais aussi proposer des stratégies de réduction des charges publiques. Au-delà de la simple rationalisation, cette initiative veut inscrire l’administration gabonaise dans une logique de durabilité environnementale et de responsabilité citoyenne.

«Gaspiller l’énergie, c’est gaspiller nos ressources ! » rappelle le slogan de la DGB, qui entend faire de la sobriété énergétique un réflexe collectif.

 
GR
 

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