Gabon : Mais où va donc l’argent de la Caravane touristique ?

Alors qu’elle est à sa deuxième édition cette année, la Caravane touristique du Gabon initiée par le gouvernement par l’entremise du ministère du Tourisme suscite des critiques en raison des tarifs pratiqués, jugés excessifs. Et si les autorités assurent que ces prix sont les plus bas possibles, certains en doutent quand d’autres interrogent sur la direction prise par l’argent que ce projet engrange.

Des touristes embarquant à Libreville dans un des bus dédiés à la Caravane touristique du Gabon. © D.R.

L’argent récolté dans le cadre de la Caravane touristique du Gabon va-t-il dans les caisses du ministère du Tourisme durable et de l’Artisanat ou dans les poches du patron dudit département, Pascal Ogowe Siffon, comme le prétendent certains sur les réseaux sociaux ? Au gouvernement, on assure que tout ce qui a trait à cette initiative, qui est à sa deuxième édition cette année, est traçable. On soutient également que le projet profite au plus grand nombre, et particulièrement aux acteurs du secteur. Cet argent «fait vivre le pays».

«Chaque circuit réservé soutient les artisans, les restaurateurs, les hébergements locaux ; crée de l’emploi pour les jeunes, guides, chauffeurs ; finance la logistique et la sécurité sur le terrain ; valorise notre culture et nos territoires oubliés ; encourage un tourisme à visage humain», défend le ministère sur Facebook.

Face aux critiques et soupçons, y compris ceux liés aux tarifs jugés excessifs, les autorités, qui assurent que les prix pratiqués actuellement sont les plus bas possibles, précisément également que l’argent récolté au cours de la caravane «finance les visites des sites historiques, des rénovations légères, et la valorisation des lieux emblématiques souvent oubliés». Et d’ajouter : «Chaque circuit redonne vie à notre mémoire (…) Il contribue à préserver notre héritage».

Le ministère du Tourisme durable et de l’Artisanat informe enfin que l’argent des caravaniers «ne quitte pas le pays». L’objectif étant de faire, au Gabon, «un tourisme qui circule localement, qui profite à tous, et qui fait grandir le pays».