Gabon : Valse des bailleurs de fonds à la vice-présidence du gouvernement

La vice-présidence du gouvernement a enregistré, le 13 mai, un intense ballet des représentants des organisations internationales, bailleurs de fonds et partenaires au développement du Gabon. Les rendez-vous avec le maître de céans, Alexandre Barro chambrier, ont permis à ce dernier, de fixer le cap d’un nouveau partenariat axé sur le Programme national de croissance et de développement ; un plan sur lequel est dorénavant adossé l’ensemble des piliers de développement du pays, à l’entame du nouveau septennat.

Alexandre Barro chambrier dirigeants les travaux avec les partenaires au développement du Gabon, le 13 mai 2025. © D.R.
À l’Immeuble du 2-Décembre, les délégations des responsables des institutions internationales, partenaires au développement du Gabon se succèdent depuis, le 11 mai dernier. Initiative du vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, ces rencontres ont permis de deviser avec les bailleurs de fonds du Gabon dont le Fonds monétaire internationale (FMI), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), l’Union européenne (UE), les Nations Unies, mais aussi la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) et l’Association des professionnels des Établissements de crédit (APEC).
Lors de sa prestation de serment, le 3 mai dernier, le président Brice Clotaire Oligui Nguema avait mis un accent particulier sur l’ambition de développement économique du Gabon. Le pays ayant accusé un retard sur ce point, il en a fait une priorité pour son magistère. C’est donc pour rendre cet engagement concret que les partenaires au développement sont mis à contribution.
Aller plus loin et d’accélérer les réformes

Vue des représentants des organisations et des participants à ces rencontres de la vice-présidence du gouvernement. © D.R.
L’objectif a donc été de donner un signal à l’ensemble de ces bailleurs de fonds en indiquant que le gouvernement veut aller plus loin après la période de transition. Bien que réussie, elle a été néanmoins caractérisée par une dette abyssale, ayant quelque peu ralenti le rythme des investissements dans le pays.
Il y a ainsi un besoin d’aller plus loin et d’accélérer les réformes qui vont permettre au pays de faire face à ses défis. L’idée ici est d’avoir un programme commun d’ici à juin 2026 en tenant compte de la vision du chef de l’État. Il s’agira, selon le vice-président du gouvernement, d’arriver à une mobilisation suffisante des ressources. «Nous n’avons pas d’état de grâce, il faut voir ce que nous avons dans le pipeline pour pouvoir accélérer. Nous voulons continuer dans le social», a indiqué le locataire de l’immeuble du 2-Décembre.
Alexandre Barro chambrier fait savoir que les priorités urgentes s’inscrivent dans l’adduction de l’eau potable, la fourniture de l’électricité, l’éducation, la formation, les technologies de l’information et de la communication, les infrastructures routières, l’agriculture, etc. Le but étant d’amener une dynamique de croissance forte et mieux redistribuée à l’ensemble des Gabonais.
Saluant l’implication de l’ensemble des acteurs dans la mise en œuvre des projets structurants durant ces 20 mois passés dans la Transition, Alexandre Barro Chambrier a réaffirmé aux représentants de ces institutions, le soutien du président de la République pour leur participation dans les défis à venir.
Mettre le cap sur le développement du pays
Les bailleurs des fonds voient, quant à eux, en cette nouvelle donne une volonté des nouvelles autorités de mettre le cap sur le développement du pays. Ce qui fait que l’UE a, par exemple, manifesté son soutien à la transformation économique, à l’accompagnement des chaînes de valeur et son soutien aux investissements à travers son portefeuille de projets.
La BDEAC s’inscrit, pour sa part, dans la même logique et entend apporter sa contribution à cette nouvelle vision portée par le président Oligui Nguema.
Représentant résident de la BDEAC, Patrick Hervé Ella Peke a d’ailleurs décliné les projets publics en cours au Gabon. «Le Gabon est actuellement le premier pays bénéficiaire des financements de la BDEAC en Afrique centrale. À ce jour, trois projets publics sont en cours dans notre portefeuille dédié au pays», a -t-il indiqué.
Il évoque la modernisation de la Nationale 1 entre PK5 et PK12 ; le relogement des populations impactées par les travaux sur les bassins versants et les logements à Bikélé et le Plan de riposte nationale contre le Covid-19, dans le secteur de la santé. Sur ce dernier point, le vice-président du gouvernement entend trouver des mécanismes de reconversion des fonds Covid pour les rendre plus utiles en les alignant aux préoccupations de l’heure.
Ces rencontres ont été élargies aux ministres de l’Économie, des Finances et de la Dette, Henri Claude Oyima, de la Planification et de la Prospective, Louise Mvono.

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