Alors qu’une partie importante de l’Afrique centrale fait face à des crises humanitaires et sécuritaires, le Gabon se distingue par ses progrès en matière de représentation politique et d’engagement international. Dans une récente allocution devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a souligné les réalisations remarquables du pays, notamment en ce qui concerne la participation accrue des femmes et la gouvernance.

Abdou Abarry (à l’écran), Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, informe le Conseil de sécurité sur la situation dans cette région. © UN Photo/Loey Felipe

 

Un objectif audacieux pour la représentation des femmes en politique

Le Gabon a clairement manifesté son désir d’inclusion en instaurant un quota de 30 % pour la représentation féminine au Parlement. En ce moment même, un tiers des ministères sont dirigés par des femmes, ce qui témoigne d’une progression remarquable vers une forme de gouvernance plus équilibrée. Cette avancée s’inscrit dans une tendance régionale, puisque le Tchad connaît également une croissance notable, avec 34 % de femmes élues à l’Assemblée nationale et 36,2 % au Sénat.

Un engagement multilatéral renforcé

Le Gabon, en plus de sa présence sur la scène nationale, s’engage activement dans la diplomatie régionale. En effet, le pays, en collaboration avec la Guinée équatoriale, a soumis son différend territorial à la Cour internationale de justice (CIJ), démontrant ainsi sa volonté de résoudre les conflits de manière pacifique. De plus, le Gabon s’implique dans la réforme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), dont les initiatives visent à renforcer la paix et la stabilité dans la région.

Des défis persistants en matière de sécurité et d’humanité.

Malgré ces avancées politiques, la région est toujours aux prises avec des défis en matière de sécurité, notamment dans le bassin du lac Tchad et dans la région des Grands Lacs, où la résilience des groupes armés inquiète la communauté internationale. L’ONU a également attiré l’attention sur la gravité de la crise humanitaire au Tchad, où le plan de réponse 2025 n’est financé qu’à hauteur de 9,3 %, ce qui exacerbe la pression sur les ressources limitées.

Pour faire face à ces défis, l’ONU continue de mettre en œuvre ses stratégies de stabilisation visant à renforcer la confiance entre les communautés et les autorités locales. Le Gabon, pour sa part, semble déterminé à jouer un rôle de premier plan dans la création d’un avenir politique et diplomatique plus inclusif en Afrique centrale.

 

 
GR
 

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