Autour du ministre de l’Environnement, son collègue de l’Habitat, ainsi que des représentants du ministère de l’Intérieur, du Gouvernorat de l’Estuaire et de la société Clean Africa, une séance de travail a eu lieu, le 21 mai. À l’ordre du jour : la fin d’un cycle. Celui de la décharge de Mindoubé, symbole d’un système de gestion des déchets à bout de souffle. Saturée, dépassée, dangereuse, elle n’est plus tenable. En ligne de mire : l’ouverture du site de Nkoltang, appelé à incarner une nouvelle ère de traitement des déchets dans le Grand Libreville, moderniser un secteur en crise et répondre à l’urgence environnementale.

Instantané de la rencontre du 21 mai 2025. © D.R.

 

L’heure est à la mobilisation pour repenser en profondeur la gestion des déchets dans le Grand Libreville. Le Ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a présidé le 21 mai une réunion multisectorielle consacrée à l’avenir de la filière, en présence du ministre de l’Habitat, Ludovic Megne Ndong, ainsi que de représentants du ministère de l’Intérieur, du Gouvernorat de l’Estuaire et de la société Clean Africa. Au cœur des discussions : la fermeture imminente de la décharge de Mindoubé, désormais saturée, et la montée en puissance du Centre d’enfouissement technique (CET) temporaire de Nkoltang.

Ce site de transition accueillera par la suite le Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD), élément central de la stratégie gouvernementale en matière de gestion moderne, durable et efficace des déchets urbains. Au cœur des échanges, les contraintes techniques et opérationnelles liées à la fermeture de Mindoubé, une infrastructure vieillissante qui pose aujourd’hui de sérieuses problématiques de salubrité et d’impact environnemental. Le CET de Nkoltang, dont l’exploitation s’inscrit dans une logique de modernisation progressive, devrait jouer un rôle pivot dans cette transition.

Mener à bien le projet

Il préfigure le déploiement du futur CTVD, une plateforme qui combinera enfouissement contrôlé, traitement des déchets et valorisation énergétique. À l’issue des échanges, les membres du gouvernement ont réaffirmé la volonté de mener à bien ce projet structurant et souligné l’importance d’une synergie accrue entre les différentes administrations impliquées. Ils ont annoncé la mise en place prochaine d’un comité de pilotage interinstitutionnel, destiné à assurer le suivi rigoureux et la coordination des actions à venir. L’instance devrait jouer un rôle clé dans le respect des délais, la maîtrise des coûts et l’efficacité de l’exécution du projet.

Avec cette nouvelle phase de réforme, les autorités entendent rompre avec les pratiques de gestion obsolètes et offrir à la capitale gabonaise un système de traitement des déchets à la hauteur des enjeux sanitaires, environnementaux et urbanistiques. La transition vers Nkoltang pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre, résolument tourné vers l’innovation, la durabilité et la préservation du cadre de vie des populations. A Mindoubé, l’air est irrespirable, les nuisances visibles, les risques sanitaires croissants. En toile de fond, des années d’urgence gérées au jour le jour.

 
GR
 

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