Annoncée ce 17 mai 2025 par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, la revalorisation des indemnités des chefs de quartier vient concrétiser l’engagement du président Brice Clotaire Oligui Nguéma, d’améliorer les conditions de vie des auxiliaires de commandement municipaux, dans un contexte d’approfondissement de la décentralisation.

Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a dévoilé l’augmentation des indemnités allouées aux chefs de quartier sur l’ensemble du territoire national. © Freepik

 

C’est une annonce longtemps espérée par les représentants de proximité. Le 17 mai 2025, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a dévoilé l’augmentation des indemnités allouées aux chefs de quartier sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure, qui prolonge celle prise il y a quelques mois en faveur des chefs de village, illustre la volonté du président de la Transition de réhabiliter la place des relais locaux dans l’organisation administrative du pays.

« Le président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, a décidé d’augmenter les indemnités allouées aux chefs de quartier », a déclaré Hermann Immongault. Pour le ministre, cette mesure « s’inscrit dans l’engagement pris par le chef de l’État d’améliorer les conditions de vie des auxiliaires de commandement municipaux ».

Cette mesure intervient dans la continuité de celle récemment accordée aux chefs de village et marque, selon Hermann Immongault, et elle répond à une attente ancienne des intéressés, souvent confrontés à la précarité de leurs fonctions malgré leur implication dans l’administration de proximité.

Le ministre a souligné que cette revalorisation « participe également du souci d’assister plus adéquatement les collectivités locales, dont les ressources varient d’une commune à une autre », et qu’elle accompagne l’ambition gouvernementale d’une décentralisation plus effective. Il a précisé que ces augmentations qui visent à corriger les déséquilibres entre collectivités locales, dont les moyens varient sensiblement seront prises en compte dans la loi des finances rectificative 2025.

Des écarts corrigés, commune par commune

Les nouvelles grilles d’indemnisation varient selon les localités, traduisant une approche différenciée en fonction du poids administratif et démographique des communes. Dans la province de l’Estuaire, par exemple, la commune de Libreville voit l’indemnité passer de 100 000 à 130 000 FCFA, tandis qu’à Owendo et Akanda, elle est portée à 80 000 FCFA, contre 50 000 auparavant.

Dans le Haut-Ogooué, les hausses sont également significatives : à Moanda, l’indemnité passe de 40 000 à 70 000 FCFA, à Franceville de 15 000 à 45 000 FCFA, et à Mounana de 25 000 à 55 000 FCFA. À Boumango, elle passe de 13 365 à 41 365 FCFA, tandis que la commune de Lékoni bénéficie d’une augmentation de 5 000 à 35 000 FCFA.

Les communes du Moyen-Ogooué, telles que Lambaréné et Ndjolé, enregistrent une hausse allant jusqu’à 45 000 FCFA. Dans la Ngounié, les chefs de quartier de Fougamou toucheront désormais 63 335 FCFA, ceux de Lébamba 46 670 FCFA.

La province de la Nyanga n’est pas en reste : à Mayumba et Ndindi, les montants atteignent désormais 60 000 FCFA, tandis qu’à Tchibanga et Moabi, ils sont rehaussés à 50 000 FCFA.

À l’Ogooué-Ivindo, Makokou voit son allocation portée à 50 000 FCFA, contre 20 000 auparavant. À Mékambo, l’indemnité grimpe à 40 000 FCFA, alors qu’elle était fixée à 10 000 FCFA.

Dans l’Ogooué-Lolo, Koulamoutou, Lastoursville et Iboundji bénéficieront d’indemnités allant jusqu’à 46 670 FCFA. À l’Ogooué-Maritime, Port-Gentil et Gamba enregistrent parmi les plus fortes revalorisations, avec respectivement 105 000 et 110 000 FCFA.

Enfin, dans le Woleu-Ntem, la commune de Bitam voit l’indemnité passer à 50 000 FCFA, celle d’Oyem à 46 670 FCFA, et celle de Minvoul à 45 670 FCFA.

Par cette décision, le gouvernement cherche à renforcer la gouvernance de proximité et à accorder une reconnaissance concrète à ceux qui, dans les quartiers et villages, constituent les premiers relais de l’État. Une démarche cohérente avec l’objectif de redéfinir la place et les moyens des collectivités dans la nouvelle République.

 
GR
 

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