Île Mbanié : La Guinée équatoriale célèbre une «victoire sans précédent», mais reste attachée au dialogue

Si Malabo, par la voix de son vice-président, célèbre une «victoire sans précédent» sur le Gabon après le verdict de la Cour internationale de justice (CIJ), Teodoro Obiang Nguema Mangue présente néanmoins le chef de l’État équato-guinéen comme «un architecte-constructeur de ponts de paix engagé dans le développement des relations d’harmonie et de bon voisinage».

Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mangue. © D.R.
Un brin triomphateur. Sur le réseau social X, Teodoro Obiang Nguema Mangue n’a pas caché sa joie après le verdict de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend territorial opposant son pays au Gabon depuis de longues années. Le vice-président équato-guinéen, qui accueille une «victoire sans précédent», attribue cet épilogue à son père, chef de l’État, qu’il présente néanmoins comme «un architecte-constructeur de ponts de paix pour promouvoir la stabilité dans le monde, et non de murs de division». Faut-il donc s’attendre à de nouvelles discussions entre le Gabon et la Guinée équatoriale ? Le post de “Teddy Nguema” semble le supposer.
Chargé de la Défense et de la Sécurité, le fils d’Obiang Nguema Mbasogo assure en effet que le président équato-guinéen est «engagé dans le développement de relations d’harmonie et de bon voisinage avec tous les pays frères avec lesquels la Guinée équatoriale maintient des frontières», de même que le pays est «fermement attachée aux principes de la résolution pacifique des conflits, des mécanismes de diplomatie préventive et de la médiation inclusive dans le plein respect des institutions régionales, continentales et internationales, ainsi qu’au respect de la souveraineté des États et de la solidarité africaine». D’où la solution d’un procès devant la CIJ.
Mais au regard du verdict tombé du lundi 19 mai, et face à l’imbroglio né de cette décision, le Gabon qui croit que tout reste jouable s’attend à de nouvelles négociations. Si rien n’est encore acté du côté de Malabo, Libreville espère déjà que le dirigeant équato-guinéen mettra une nouvelle fois en œuvre «sa grande maîtrise et sa sagesse politico-diplomatique pour la stabilité, la paix et la prospérité entre les peuples», tel que son fils le revendique. D’ailleurs, assure-t-il, «cette décision de la Cour internationale de Justice de La Haye est la preuve évidente et la certification de la vision de Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo de donner la priorité au dialogue en tant qu’outil essentiel pour la résolution des différends internationaux».

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