«Inflation importée» : Comment le Gabon entend y mettre fin

Face à l’inflation estimée à 1,5 % selon le ministre d’État chargé de la lutte contre la vie chère, le gouvernement, qui évoque une conséquence de la trop forte dépendance du Gabon à l’importation des denrées alimentaires, s’engage à trouver le plus rapidement possible des solutions censées permettre de relever le pouvoir d’achat des ménages.

Pour mettre fin à l’inflation et parvenir à sa souveraineté alimentaire, le Gabon envisage des solutions. © GabonReview
Au Gabon, contrairement aux chiffres de certaines institutions internationales qui l’évaluent à 4 %, le taux d’inflation est estimé à 1,5 %, selon le ministre de l’État à l’Économie, Henri-Claude Oyima. Si ce chiffre est bien plus bas que certains le croyaient, celui-ci n’en est pas moins préoccupant et nécessite davantage de réflexion en vue de mettre fin, ou au mieux, d’atténuer ce phénomène. C’est d’ailleurs ce à quoi le gouvernement entend s’atteler dans les prochaines semaines, en s’attaquant en premier lieu à la forte dépendance du Gabon vis-à-vis de l’extérieur, en termes d’approvisionnement en denrées alimentaires.
«Tout le monde sait très bien que l’inflation dans notre zone (Cemac) est une inflation importée et nous devons donc apporter les solutions adéquates», a reconnu Henri-Claude Oyima dans un récent entretien sur TV5Monde Afrique. Le membre du gouvernement envisage notamment de «mettre en place des mesures qui permettent de toucher le quotidien des Gabonais». «Concrètement, explique-t-il, nous allons nous organiser pour que nous puissions avoir des centres d’achat qui permettront de nous assurer qu’il n’y ait pas d’exagération au niveau des marges des entreprises sur tout ce qui est importé».
Si les autorités jugent suffisante cette mesure pour garantir aux Gabonais un retour pérenne de leur pouvoir d’achat, elles entendent également répondre à la nécessité du pays de parvenir à sa souveraineté alimentaire par la réduction des importations en denrées alimentaires. Pour ce faire, le premier gouvernement de la 5e République prévoit de renforcer le programme agricole lancé quelques mois plus tôt. L’objectif étant de consommer local. «Nous sommes dans une situation où le pays produit ce qu’il ne consomme pas. Or, dans la transformation que nous souhaitons désormais, c’est de faire en sorte que le Gabonais puisse consommer ce que nous produisons», a défendu sur TV5Monde Afrique le ministre gabonais en charge de la Vie chère, assurant qu’il s’agit d’un axe important de la réflexion menée actuellement, sous la direction du président de la République et chef du gouvernement.

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Enlevez la douane sur la bouffe.
Supprimez l’augmentation de la taxe aéroport.