Insécurité à l’UOB : Pr Mougiama Daouda au fait de la situation

Avant le lancement par le gouvernement d’un plan de renforcement de la sécurité au sein de cet établissement récemment victime de vols et de vandalisme, le ministre de l’Enseignement supérieur a effectué mercredi une visite à l’Université Omar Bongo (UOB). Il a néanmoins rappelé que sur certaines questions, celle de l’insalubrité notamment, l’université est autonome, donc capable de gérer cette situation avant de recevoir le soutien de la tutelle.

L’UOB vit une situation d’insécurité depuis plusieurs mois. © D.R.

Quelques jours après la tenue du conseil rectoral extraordinaire au terme duquel un cri d’alarme avait été envoyé au gouvernement à la suite  des vols à répétition enregistrés au sein de l’établissement, le ministre de l’Enseignement supérieur a effectué, le 4 janvier, une visite de terrain à l’UOB. «L’objectif principal était de voir l’état dans lequel se trouve l’université», a justifié le Pr Patrick Mougiama Daouda, qui a reconnu que «le climat d’insécurité y est incontrôlable».

Le membre du gouvernement a dit avoir souhaité identifier les causes de cette insécurité, alors même que l’université dispose d’un poste de gendarmerie en son sein. Ces derniers mois en effet, plusieurs cas de vol et de vandalisme ont été perpétrés dans les bâtiments administratifs et pédagogiques sans que ces gendarmes parviennent à appréhender les auteurs.

Pr Patrick Mougiama Daouda à l’UOB, le 4 janvier 2023. © Capture d’écran/ Gabon 1ère

L’université est autonome 

S’il a dit avoir entendu le cri des autorités rectorales, qui en appellent notamment à la création d’une police dédiée et à la réfection de toute la clôture du domaine universitaire, le Pr Patrick Mougiama Daouda a néanmoins rappelé que l’UOB est autonome, particulièrement en ce qui concerne sa salubrité. Alors qu’ils étaient censés avoir été déguerpis il y a plusieurs mois, des individus poursuivent leur activité agricole au sein même de l’UOB. 

«Je trouve inconcevable que l’université soit dans cet état. Il n’y a peut-être pas de gros moyens, mais un effort et des choix judicieux doivent être faits dans le cadre des orientations budgétaires, et l’université devrait être capable de régler un certain nombre de problèmes. Ce n’est pas à la hiérarchie de s’occuper de ça. L’université est autonome ; et l’autonomie, ce n’est pas seulement quand ça arrange l’université», a déclaré le ministre qui a annoncé une réunion pour y voir plus clair.