Inspection des chantiers routiers : Dans l’Estuaire, «la route avance», mais les attentes restent élevées

Le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, a effectué, le 24 mai, la visite des principaux projets routiers de la province de l’Estuaire. Des projets initiés pendant la Transition par l’actuel président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. L’objectif de cette descente sur le terrain a donc été d’évaluer l’évolution des chantiers devant fluidifier la circulation dans la capitale et moderniser le réseau routier de la province. Les choses avancent, mais les attentes sont nombreuses. 

Edgard Moukoumbi a l’écoute des explications des techniciens commis à la tâche sur les chantiers. © D.R.

Pendant la période de la Transition allant d’août 2023 à mai 2025, plusieurs chantiers d’envergure ont été lancés dans l’ensemble des provinces du pays. Dans l’Estuaire, région dans laquelle se trouve Libreville, la capitale, le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, récemment porté à la tête de ce département ministériel, est descendu sur le terrain, le 24 mai 2025, pour visiter les projets lancés dans le but de décongestionner la circulation, de renforcer les voiries et d’améliorer la qualité de vie des populations. 

30% réalisés dans le projet du complexe de l’échangeur du Camp de Gaulle

Edgard Moukoumbi a l’écoute des explications des techniciens commis à la tâche sur les chantiers. © D.R.

Visite effectuée en présence des techniciens de son département ministériel, elle a mené l’équipe du ministère des Travaux publics dans la commune d’Akanda (9 Provinces) où, accompagné du directeur général d’AOM Group, Parikh Rajesh, le premier responsable des Travaux publics a constaté l’avancement de deux projets phares, à savoir l’autoroute Carrefour 9 provinces-Malibé 2-Plage nord (12,5 km en 2 X 2 voies), dont le terrassement est terminé. Il s’est en outre rendu sur la voie de contournement du Grand Libreville (53 km), sur les sections carrefour Abaga – Bikélé (35 km) et Bikélé – Owendo Port (18 km) sur lesquelles 18 km de terrassement sont déjà effectués. 

Le ministère des Transports indique que «ces infrastructures comprennent un réseau routier total de 65,5 kilomètres et 9 ouvrages d’art». 

La délégation a visité les 30% de progression déjà réalisée dans le projet du complexe de l’échangeur du Camp de Gaulle. Ce dernier comprend un Fly-Over (échangeur) de 330 mètres et un rond-point d’un diamètre de 108 mètres, le tout intégré dans un réseau routier s’étendant sur 4 km. «Des avancées telles que les passerelles piétonnières (ascenseurs) en feront un exemple de mobilité urbaine», précise le ministère des Travaux publics.

Avec Inoussa Ouedraogo, le directeur technique d’Ebomaf, Edgard Moukoumbi et son équipe ont inspecté les 83 km de ce tronçon routier en travaux, réalisé en 2X1 voie, large de 12m. À ce jour, 25% du travail sont réalisés au terme de huit (8) mois. Ils incluent 60% d’ouvrages d’art et trois bases-vie actives. Au regard de l’avancée des travaux, le projet pourrait être livré avant le délai fixé.

Des résultats satisfaisants, mais aussi des attentes élevées

À l’issue des inspections, le ministre Moukoumbi a évoqué des résultats satisfaisants, mais aussi des attentes élevées. Louant l’engagement des entreprises, il a par ailleurs souligné la nécessité de respecter les échéances et a annoncé un suivi renforcé pour ces projets structurants. 

Au cours de sa visite de ces chantiers dans la province de l’Estuaire, le chef de ce département ministériel a de même relevé la situation préoccupante de plusieurs voiries de Libreville, y compris la route de contournement de l’aéroport Léon Mba, où les travaux sont actuellement à l’arrêt. Il a de même évoqué l’axe Okala-Mikolongo très endommagé. 

Des directives ont ainsi été données aux techniciens afin qu’ils trouvent des solutions pour résoudre ces problèmes. De plus, Edgard Moukoumbi a inspecté deux sites expérimentaux, au niveau des Charbonnages, qui servent de projets pilotes pour des routes en béton non armé. Sa réussite et son efficacité pourraient permettre de répliquer ce type de techniques et de modèles dans d’autres chantiers.