Dans la nuit du 27 au 28 juillet 2025, le siège de la Direction générale de la Marine marchande a été la cible d’un acte de vandalisme d’une rare audace. Les bureaux, notamment celui du directeur général, ont été forcés et fouillés, entraînant la disparition d’une somme de 800 000 FCFA. Le plus préoccupant reste l’absence de réaction des deux agents de sécurité en poste, soulevant des interrogations sur une possible complicité ou de graves manquements au devoir de vigilance. Une plainte contre X a été déposée et une enquête est ouverte.

La porte, du secrétariat du directeur général de la Marine marchande, fracturée lors de l’intrusion inquiétante de la nuit du 27 au 28 juillet 2025. © GabonReview

 

L’institution publique chargée de la régulation des activités maritimes a été secouée par un incident de sécurité majeur. Ce lundi matin, les agents administratifs ont découvert avec stupeur les portes fracturées et plusieurs coffrets ouverts dans le bureau du directeur général de la Marine marchande, au cœur même de Libreville. « On a forcé la porte et, par escalade, de nos murs et justement les coffrets. Tout a été ventré pour certainement chercher quelque chose », a déclaré le directeur général, Jean-Cruz Lessagui, visiblement secoué par les faits.

Le préjudice financier direct s’élève à 800 000 francs CFA, montant appartenant à un agent dans le cadre d’un transbordement. Pour l’heure, aucun indice ne permet de confirmer que des documents sensibles ont été ciblés. Mais le mode opératoire, méthodique et précis, laisse planer un doute sur les intentions réelles des intrus.

Des agents de sécurité présents mais silencieux

© GabonReview

L’un des aspects les plus troublants de cette affaire reste la présence passive des deux gardiens affectés au site, qui n’ont ni vu ni entendu quoi que ce soit durant l’opération. « Nous ne comprenons pas que le voleur soit rentré par le même passage et ressorti par le même passage sans que nos deux gardiens ne soient au courant ou informés. Y a-t-il une complicité ? Un sommeil profond ? Étaient-ils réellement présents sur le site ? », s’est interrogé Jean-Cruz Lessagui., qui refuse d’exclure aucune piste.

Ces déclarations traduisent une profonde inquiétude au sein de la direction, désormais contrainte de repenser son dispositif de sécurité. Une plainte contre X a été déposée auprès des services compétents, et une enquête est en cours pour déterminer les auteurs de cette intrusion et les circonstances exactes.

Un déménagement désormais urgent

Au-delà de l’émotion, l’incident remet en cause la fiabilité du site actuel, considéré comme vulnérable depuis quelque temps. Le directeur général évoque désormais l’urgence d’un transfert vers les nouveaux locaux de la Marine marchande, situé dans le premier arrondissement de Libreville, mieux adaptés aux exigences sécuritaires actuelles.

« Ça nous interpelle sur l’aspect sécurité à renforcer. Et Dieu sachant faire les choses, ça va nous pousser à vite déménager dans notre nouveau local, qui comporte beaucoup d’aspects sécuritaires : en termes d’étage, de renforcement dans les couloirs. C’est peut-être là-bas qu’on aura le sommeil tranquille », a-t-il conclu, entre inquiétude et détermination.

En attendant les résultats de l’enquête, ce fait divers soulève des questions cruciales sur la sécurité des bâtiments administratifs et la probable implication interne dans des actes criminels, au sein même d’une institution stratégique de l’État. La suite de l’instruction devra lever les zones d’ombre qui planent encore sur cet acte aussi audacieux que préoccupant.

 
GR
 

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