Les organisations de la société civile (OSC) impliquées dans la mise en œuvre du processus de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) au Gabon évaluent depuis ce lundi 10 juillet leur degré d’implication et leur participation à l’effectivité de la transparence des industries extractives dans le pays.

Les OSC impliquées dans la mise en œuvre du processus de l’ITIE au Gabon évaluent, depuis le 10 juillet 2023, leur degré d’implication et leur participation à l’effectivité de la transparence des industries extractives au Gabon. © Gabonreview

 

La participation de la société civile constitue un élément fondamental pour atteindre les objectifs de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, et notamment le Principe 4, qui stipule que « la compréhension du public des revenus et des dépenses des gouvernements sur la durée est susceptible de contribuer au débat public et de faciliter le choix d’options appropriées et réalistes favorisant le développement durable ». Fort de cette prescription, le collège des OSC membre du groupe multipartite (GMP) de l’ITIE au Gabon et leurs électeurs dans l’ITIE sont réunis pendant deux jours pour évaluer son action au cours des douze derniers mois, mais également d’amender les projets de termes de référence et la note conceptuelle du forum national de la société civile pour l’économie des ressources extractives et de débattre sur les questions clés de la norme ITIE 2019 et de certaines réalisations de l’ITIE-Gabon…

«Nous sommes un collège et à la fin de chaque exercice, à savoir, la publication d’un rapport, nous devons revenir à la base pour rendre compte du travail que nous faisons. Nous jouons le rôle de représentation au sein du GMP. Il nous revient actuellement de disséminer le premier rapport publié par le Gabon auprès de la population gabonaise afin qu’elle puisse apprécier et donner son avis sur la gouvernance du secteur extractif ou à la gestion de la comptabilité publique et de la gestion des revenus», a déclaré le membre du GMP, Petit Lambert Ovono.

En effet, les représentants de la société civile ne sont pas « uniquement des membres du groupe multipartite », mais comprennent l’ensemble des représentants fortement impliqués dans le processus ITIE, les représentants participants plus généralement au plaidoyer sur l’ITIE ou la gouvernance des ressources naturelles est donc incluse. Leur participation active, ouverte et solide de la société civile au processus ITIE est essentielle pour que la transparence créée par l’ITIE conduise à une redevabilité accrue, mais également permet aux collectivités et aux personnes les plus touchées par les activités de l’industrie extractive de pouvoir faire entendre leur voix. Cette participation de la société civile au processus ITIE est évaluée formellement à deux stades de la mise en œuvre de l’ITIE : à la (Déclaration, Validation).

«Les assises de la société civile sont une approche innovante telle que décrite dans le cadre de la norme. Nous pensons que ce mécanisme permettra d’engranger des points bonus. Il est question de pouvoir intégrer l’ITIE comme étant un outil qui participera aux processus décisionnels dans les systèmes de gouvernance et de pouvoir intégrer l’ensemble des divulgations qui sont faites dans les différents secteurs», a estimé le secrétaire technique permanent de l’ITIE-Gabon, le Dr Marcelin Nziengui.

Au terme de ces assises, de fortes recommandations sont attendues ainsi qu’une feuille de route pour la préparation du forum national de la société civile pour l’économie des ressources extractives et sa contribution dans la mise en œuvre du processus de l’ITIE au Gabon.

 
GR
 

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