Jean Eyeghe Ndong : «Monsieur Ping savait que j’étais de mauvaise humeur»

Invité sur un plateau spécial Radio Gabon et Gabon 1e, Jean Eyeghe Ndong, qui défraie la chronique depuis son comeback dans le giron du président Ali Bongo, a justifié sa démarche par le fait qu’il avait les nerfs à fleur de peau. «Monsieur Ping savait que j’étais de mauvaise humeur», a affirmé celui qui dit avoir quitté la Coalition pour la nouvelle république (CNR) malgré lui, mais qui ne semble pas regretter son acte. Au contraire, il aurait une dent contre ses frères d’armes qui ont critiqué sa rencontre avec Ali Bongo au palais du Bord de mer. Tout partirait même de là…

«Je me suis senti insulté dans mon camp politique et j’ai préféré quitter les choses, comme on dit, avant qu’elles ne me quittent», explique Jean Eyeghe Ndong (à gauche). © D.R.
«Jean Eyeghe Ndong a le petit cœur», c’est la conclusion tirée par une bonne partie de l’opinion qui l’a attentivement écouté lors de l’annonce de son comeback dans le giron du président Ali Bongo. Visiblement irrité par les critiques de ses frères d’arme, qu’il n’avait pas supportées, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat gabonais, le 9 juin dernier, au palais du Bord de mer, l’homme s’était, pour ainsi dire, attelé à manifester son mécontentement en traitant, sans sourciller, de tous les noms d’oiseau, ceux qui avaient osé parler de lui. Un état de fait qui l’aurait poussé à lâcher Jean Ping qui, 5 ans après la présidentielle de 2016 continue de clamer sa victoire, et la Coalition pour la nouvelle république (CNR) dont il était une figure non négligeable. «Je sors de la CNR, je dirai malgré moi parce que la CNR constitue une sorte de regroupement. Ce n’est pas un parti», a déclaré Jean Eyeghe Ndong aujourd’hui sur Radio Gabon et Gabon 1ère.
De la CNR, il croyait savoir que c’est un regroupement de Gabonais ayant décidé de travailler ensemble sur la base des convictions et des idées permettant de restructurer le paysage politique gabonais. La CNR était un lieu d’échanges, pour la construction nationale, qu’il jugeait d’ailleurs essentielle, mais son rêve se serait soldé par une désillusion. «Je me suis senti insulté dans mon camp politique et j’ai préféré quitter les choses, comme on dit, avant qu’elles ne me quittent», a-t-il fait savoir. «Monsieur Ping, puisqu’il s’agit de lui, savait très bien puisque nous sommes liés, nous avons des relations presque personnelles. Il savait quand même que j’étais de mauvaise humeur, pour parler simplement», a-t-il confié expliquant que Jean Ping lui aussi affichait une attitude qui ne permettait plus aux deux hommes de travailler ensemble.

Jean Eyeghe Ndong lors de l’annonce de son comeback dans le camp présidentiel. © Gabonreview
Eyeghe Ndong traitre ? «Nza fe» après Omar Bongo ?
Alors que depuis son retour auprès d’Ali Bongo il est accusé, comme Féfé Onanga, d’avoir trahi Jean Ping et toutes les personnes qui croient encore à la CNR, Jean Eyeghe se défend : «je n’ai pas trahi qui que ce soit. Je ne suis pas un traitre». Et de répondre à ceux qui doutent de lui, que ceux qui le connaissent savent très bien qu’il n’est pas un homme capable de trahir politiquement quelqu’un. «Je ne suis pas un homme qu’on peut facilement duper», a-t-il soutenu. «J’ai été condamné par mon camp politique pendant 2 à 3 jours. Le 3e ou le 4e jour, on me fait une motion de soutien. Vous-mêmes jugez. Le jeu auquel se sont livrés mes frères, parce qu’il s’agit de mes frères, c’est un mauvais jeu», a insisté l’homme qui semble, lui-même, se sentir trahi.
«Après m’avoir condamné et traité de tout, on me fait une motion de soutien», a-t-il commenté jugeant cette motion de soutien curieuse. L’homme est fier d’avoir travaillé avec Omar Bongo, notamment lors de sa dernière campagne présidentielle en 2005 où il avait sorti la célèbre expression «Nza fe», pour dire qu’après Omar Bongo il n’y avait plus personne. Revenu dans le camp d’Ali Bongo, Jean Eyeghé Ndong pourrait bien trouver une petite phrase Ali Bongo ou le candidat que son nouveau camp choisira en 2023. «J’ai bien dit Nza fe c’est Omar Bongo en 2005 lors de sa dernière campagne présidentielle. Attendez que je trouve peut-être une autre expression mais pour l’instant il n’en est pas question», a-t-il laissé entendre.

13 Commentaires
Pourquoi ne pas faire du Gabon, une bonne fois pour toutes, une monarchie Bongoiste ? Soyez surs que cela fera la joie de la françafrique.
Si on comprends bien. Eyeghe Ndong est comme une « petite » go qui boude quand son dragueur ne lui envoie pas le airtel mone pcq qu’elle en a besoin pour faire ses ongles et entretenir ses » Brésiliennes »…
Puisqu’il a suffit d’une simple dispute ou de quelques critoques pour qu’il se mette à bouder comme un gamin.et decider de partir. Eyeghe en vérité n’a jamais été un Homme de conviction. Pense t-il qu’au sein de l’ANC en afrique du sud qui a accedé au pouvoir, la cohesion etait parfaite pendant toutes les années de lutte?? Tout etait rose tout le temps?? La difference avec les leaders sud africains c’est quils etaient CONVAINCUS de la cause qu’ils defendaient et ne se sont pas accrochés à des raisons bidons pour justifier leur forfaitures. Eyeghe arrete de prendre les gens pour des enfants tu n’es qu’un RIGOLO!
Bonjour à tous!
Je suis dans l’obligation de réagir car qui ne dit rien consent.
D’abord, il est maladroit de comparer Ping à Nelson MANDELA…
Bien que ayant concouru à une élection présidentielle au Gabon, et l’ayant hautement gagné, Mr PING est de loin comparable à la Majesté ,l’Immortalité que représente Nelson MANDELA car comparer n’est pas raison.
Cette clarification ayant été faite, je puis vous dire que le doute des acteurs politiques de l’opposition ne surprend personne. Mais au fond, il est encore plus grave de constater que le Président PING constate que ses plus farouches soutiens quittent le bateau alors que il n’a pas encore coulé. Mais au fond, n’est-ce pas lui qui est aveugle? Ou on prend les gabonais pour des imbéciles? Je m’explique:
-1èrement,Mr PING n’avait pas proclamé sa victoire et investir la rue alors que les résultats étaient connus dans la quasi totalité du pays excepté au G2,
-2èmement,de nombreux évènements ont endeuillé le pays…le silence et toujours le silence sans offre d’alternatives…C’est quoi cette communication moribonde! Est-il écrit quelque part que l’on ne doit rien dire de tout ce qui se passe dans le pays quand on est un leader reconnu de tous! La prise de parole dans l’espace publique est presque inexistante! C’est quoi cette mentalité de défaitiste!
-3èmement,Le Président PING soutient-t-il ses compagnons? si oui! Pourquoi on ne le voit pas? Il est même où???Les autres n’ont-ils pas compris qu’il faisait le jeu du pouvoir en installant un pourrissement dans l’opposition comme l’avait fait MBA des bois en son temps au point de voir Bilié Bi Nzé regagner la majorité au PDG?
En ce qui me concerne, c’est mon point de vue et n’en déplaise à mes détracteurs…Ce type a l’aire d’être un lourdeur et EYEGHE NDONG et Féfé ONANGA semblent l’avoir compris tardivement alors-que René NDEMEZOCK l’avait vite compris avant tout le reste. « Adviendra qui pourra « et « l’avenir nous révèle toujours les choses cachées les unes après les autres »… »A bon entendeur Salut »
Je veux bien être d’accord avec vous. Mais si à chaque fois qu’on est pas satisfait d’un leader de l’opposition, on refait marche arrière, là je ne suis pas d’accord. Tous ces faux opposants qui sont retournés à la manageoire ne vont jamais aussi se débarrasser de la famille Bongo qui est notre pierre dd’achoppement après la francafrique.
C’est donc une raison pour toujours rallier l’autre camp? Pourquoi pas trouver d’autres alternatives. C’est comme si on était à cours de réflexion.
Bonjour Bien d’accord avec vous Nguema21 « 2èmement,de nombreux évènements ont endeuillé le pays…le silence et toujours le silence sans offre d’alternatives…C’est quoi cette communication moribonde! Est-il écrit quelque part que l’on ne doit rien dire de tout ce qui se passe dans le pays quand on est un leader reconnu de tous! La prise de parole dans l’espace publique est presque inexistante! C’est quoi cette mentalité de défaitiste! »
Très bonne reflexion , au moins le peuple aurais sentit qu’il continue à se battre et en plus rien ne l’empêche de faire des propositions dans la paix au partie au pouvoir ce sont des humains ils peuvent accepter ses suggestions dans l’interêt de tous..et je crois savoir que le president Ali est comme son defunt papa il ouvre toujours les portes à qui veut bien sans se blesser…bref nourrissons nos familles et patientons l’arrivée de la providence Divine
Je ne suis pas d’accord avec vos analyses. Que s’est-il passé au Congo ? Pascal Lissouba, aujourd’hui disparu, President a décidé d’octroyer une licence d’exploitation du pétrole à une compagnie américaine. C’était un cas sus belli pour El-Total. La guerre civile éclaté, le camp de Sassou Nguesso est soutenu par la France Afrique, armes et munitions, il gagne la guerre… Combien de morts ? 800.000 morts au Rwanda, les morts de la guerre au Congo, la France est toujours dans le coup. Pourquoi UA n’a pas reconnu Ping Président ? Pourquoi UE à fait pareil ? Et l’ONU dans tout ça ? Nous savons dorénavant que la communauté internationale est hypocrite, cynique et raciste, rien à foutre dès lors que ce sont des « nègres » qu’on tue, puisque leur factotum leur garantit le maintien de leurs intérêts. Ping ne voulait pas de bain de sang, il comptait sur le soutien des puissants, il a été trahi. Maintenant que faire ? C’est la question que chacun de nous doit se poser, merci de ne plus revenir en arrière. On tourne en rond.
Bjr. Lorsque l’on se fâche est ce qu’on va chez le présumé ennemi. Pourquoi dans le cas d’espèce ne pas crée sa propre chapelle surtout avec la qualité d’opposant qui le caractérisait si bien et le fait qu’il n’a pas de Parti (du moins pour le moment) ? Amen.
Jean Eyeghe Ndong avait déjà négocié son deal lors de sa rencontre au Palais du Bord de Mer. Son attitude actuelle est une sorte de fuite en avant. Quand tu te faches avec famille cela te donne-t-il le droit d’aller t’installer chez le voisin qui sensé être celui que tu combattais et vilipendais? Que ce papy cesse d’insulter l’intelligence des gabonais qui n’ont pas pu enterrer leurs morts du 31 août 2016 au QG et qui sont attristés par l’emprisonnement arbitraire de Bertrand ZIBI ABEGHE. Qu’il aille tranquillement partager le gâteau de la forfaiture mais qu’il se rappelle toujours que les pièces de la trahison ont brûlé les mains de Judas Iscariot.
SI ON VEUT VRAIMENT CONSTRUIRE NOTRE PAYS, IL NOUS FAUT NOUS RETROUVER AUTOUR D’UNE TABLE POUR RÉFLÉCHIR ENSEMBLE DE L’AVENIR DE NOTRE PAYS. C’EST CE QUI EST ACTUELLEMENT LE PLUS IMPORTANT ET NON PAS LA PRÉSIDENTIELLE QUI APPROCHE ET QUI SERA, A COUP SUR, UNE NOUVELLE MASCARADE.
AUTRE CHOSE : QUE L’ENSEMBLE DES BONGO AIT L’HUMILITÉ DE RECONNAÎTRE LEURS ÉCHECS ET NE PLUS JAMAIS SE REPRÉSENTER A UNE QUELCONQUE PRÉSIDENTIELLE.
Qui vous en permettra l’aboutissement? Vous croyez que ça n’a pas encore été fait ou que ça se fait tous les jours? Vous pensez qu’on est meilleurs que les autres?
Menteur ce n’est pas avec la bouche l’autre que tu vas manger piment.En 2009 a la mort de monsieur Omar Bongo,c’est aussi lui qui t’avait demande de prononcer ce discours a la limite qui disait tout sauf Ali Bongo?Aujourd’hui revirement a 360 degrés ah! Pauvre Gabon tu as fait quoi Seigneur…
Bonjour à tous!
Je suis Gabonais, je vis au Gabon depuis 46 ans et depuis que je suis né, je n’ai eu pour Président que les BONGO…
A un moment de notre histoire,1993,les Gabonais dans leurs plus grande majorité y compris moi avons choisi l’alternance. Toutes les ethnies confondues ont tourné la page en choisissant massivement l’alternance à l’époque c’était MBA des bois.
Puis en 1998,ce fut le même choix avec MAMBOUNDOU quand MBA des bois a commencé à tenir un discours cataleptique.
En 2005,mr Nza fe qui veut dire en Fang qui encore a drainé les Gabonais dans la logique d’accompagner le vieux Baobab à la fin de sa longue vie en tant que président à vie jusqu’à en 2009 avec le décès de celui-ci.
Un vent d’enthousiasme renaissait avec l’espoir de l’alternance avec le tout sauf un BONGO et surtout pas ALI!
Mais les sorciers BONGOISTE du pouvoir ont préféré un ABO à un AMO bien que plus étoffé pour faire l’affaire de l’alternance au détriment d’un certains MAMBOUNDOU…A cette époque, nous avons vue que sauf maladie au rendez-vous, le système vacillait à chaque sortie de AMO et que la dérive gagnait le système BONGO-PDG. Sans chercher à donner de leçons à qui que se soit, nous savons tous que la mort d’AMO a sonné raide dans le communauté nationale comme le désespoir de voir la lumière. Les obsèques de ce derniers en illustre la pertinence et la silencieuse éloquence. Il est à rappeler que à cette époque, les relations entre Mr PING et BONGO Ali ne souffrait d’aucun doute en terme de vision de la gestion du pays malgré l’évidence du vol électoral ou l’usurpation de la victoire par le cité plus haut. Je rappelle ces faits pour souligner que si EYEGHE NDONG a été candidat en 2009 et s’est retiré pour se rallier à AMO,PING lui par contre du haut de ses responsabilités à l’UA en sa qualité de haut responsable de cette institution a déroulé le tapis à ALI BONGO au détriment du peuple Gabonais.Donc,sans être l’avocat de EYEGHE NDONG ,je pense que les PDGistes sont tous à craindre avec leur volte-face selon le grés de leurs intérêts y/c PING pour n’avoir pas eut le soutien de son beau-frère dans une affaire connue de tous.
Pourquoi ce rappel historique?
-C’est pour monter que si des acteurs majeurs de la vie d’une coalition se désolidarisent de leur leader tels des électrons libres, c’est peut-être que au fil du temps et que l’échéance électorale avenir(2023) se rapprochant à grande pompe, ces derniers préfèrent repartir dans le bateau car sachant que un lion fortement blessé aura du mal à soutenir sa couronne quand ses jours sont comptés…
-Mais aussi, le ballet des sorciers ou grands horlogers a demandé déjà une succession conditionnée par le retour d’acteurs majeur dans le bateau mère vu la force dévastatrice qu’ils constitut.
-Quel est la force de PING dans un pays où les choix sont ponctués, conditionné par le vote ethniques…en des termes plus simples, quel est le poids de PING aujourd’hui sans la communauté Fang principale soutien en dehors de sa propre communauté?
-Le bateau de PING était une coalition(regroupement de fortes personnalités constituants des cercles d’influence ethnique du vote de 2016)…
-Sans nous mentir à nous-même, ou PING est vraiment un louseur pour ne pas céder la main à quelqu’un de plus en forme que lui, ou il fait semblant de jouer les opposants pour maintenir un pourrissement favorable à l’hégémonie des BONGO de Père en fils et de Fils en Petits fils…
J’invite aussi les observateurs aguerris de la vie politique au Gabon à apprécier les propos très énigmatiques d’un certains BILIE BI NZE très reconnu pour son exubérance expressive légendaire mais fondu en ce moment dans un silence un peu trop muet avec des des propos à la sémantique mystérieuse à mon gout.
Merci de ne pas trop me froisser de quelques manière que ce soit…
Merci de ne pas vous sentir choqué ou heurté dans les propos que j’ai tenue plus haut…
Je ne fais que donner une appréciation des évènements de la vie de la politique et de ses acteurs dans notre pays… »A bon entendeur salut »