Journée nationale du drapeau : La mayonnaise ne prend toujours pas

La journée d’allégeance à l’emblème national a été célébrée, le 9 août courant, sans que les populations s’y intéressent.

Une jeune gabonaise et son drapeau. © Facebook/Sylvia Bongo Ondimba

Célébrée sous le thème : «Autour du drapeau, bâtissons un édifice nouveau», la Journée nationale du drapeau a, une nouvelle fois, été célébrée dans l’indifférence de l’opinion publique. Plus de six ans après son instauration, cette journée ne suscite toujours pas l’adhésion des populations. «Il ne s’agit pas d’une célébration comme toutes les autres», entend-on çà et là. Une partie de l’opinion estime que cette journée vise à faire concurrence au 17 août, date de l’indépendance du pays. D’autant que ce jour-là, c’est la souveraineté nationale qui est célébrée et que le drapeau est l’emblème de la nation.

Depuis décembre 2009, la mayonnaise ne prend donc pas. Cette année encore, en dépit de l’organisation mise en place sur le boulevard Triomphal à Libreville, l’on affirme qu’à l’intérieur du pays, rien ou presque n’a été organisé, mis à part quelques fanions disposés ici et là sur les voies publiques.

N’empêche, au ministère de la Culture, des Arts et de l’Education civique, on veut y croire. « (Il s’agit d’) une journée de sensibilisation, de conscientisation des populations et d’éveil de l’esprit patriotique», a déclaré, sur Gabon Télévision, le directeur général de l’Education civique et de l’Alphabétisation. Paulin Obame Anda a, d’ailleurs, rappelé que le choix du 9 août n’est pas anodin. Cette date renvoie à l’adoption du drapeau par l’Assemblée législative, en 1960. «Célébrer le drapeau, c’est une façon de magnifier notre amour pour notre pays», proclame le gouvernement. Pour l’heure, nombre d’observateurs pensent que les gouvernants eux-mêmes font, en réalité, peu de cas du drapeau, au regard de la piteuse image renvoyée par ceux flottant sur les bâtiments administratifs.